Amphithéâtre de Reims
L'amphithéâtre de Reims est un amphithéâtre romain construit au Ier siècle dans la ville de Durocortorum, aujourd'hui Reims dans le département français de la Marne.
Amphithéâtre de Reims | |
Vestiges de l'amphithéâtre vers 1850. | |
Lieu de construction | Durocortorum (Gaule belgique) |
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Dimensions externes | 122 × 100 m |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 53″ nord, 4° 01′ 33″ est |
Liste d'amphithéâtres romains | |
Cet amphithéâtre, dont les derniers vestiges en élévation disparaissent vers le milieu du XIXe siècle, est édifié au nord de la ville antique, presque en bordure de la voie se dirigeant vers Boulogne-sur-Mer. Sa redécouverte au milieu des années 2000 à la faveur de travaux urbains permettent de fixer ses dimensions : 122 × 100 m.
Localisation
Sa localisation, assez bien estimée d'après des plans du XVIIIe siècle, a pu être précisée grâce aux fouilles réalisées lors des travaux du tramway.
L'amphithéâtre se situe dans la partie nord de la ville antique, orienté sur le quadrillage urbain (grand axe dans le sens des cardines), non loin de la voie qui se dirige vers Gesoriacum (Boulogne-sur-Mer) et qui passe à l'est du monument après avoir franchi la porte de Mars. Un autre cardo passe à l'ouest.
Dans la topographie moderne de la ville, l'amphithéâtre se trouve au sud de l'église Saint-Thomas de Reims et l'avenue de Laon reprend le tracé de la voie antique.
Histoire
Le site était occupé avant la construction de l'amphithéâtre. Les premières traces d'aménagements consistent en trois fosses et un fossé. Ce fossé est vite rebouché pour construire des habitations, puis l'amphithéâtre y est construit vers 15-45 apr. J.-C.[1]
Un manuscrit évoque la vie à Reims au XIIe siècle et mentionne le « temple des Trois Piliers » en ruines, en réalité l'amphithéâtre. Au XIIIe siècle, une charte cite « les Arènes » et au XVIIe siècle le toponyme « le Mont d'Arène » est évoqué[2]. Les ruines servant de carrière au XVIIIe siècle et le dernier vestige en élévation, consistant en un massif de craie, est arasé « quelques années avant 1878 »[3].
Ce sont les fouilles liées à la construction de la première ligne du tramway de Reims, réalisées en 2007 et 2008, qui mettent au jour des vestiges de l'amphithéâtre[4].
Description
L'amphithéâtre mesure 122 × 100 m, son grand axe étant parallèle au cardo maximusal. 25_5-0">[5], alors que des estimations faites en 1861 lui attribuaient une longueur de 100 m[6].
Une partie du mur périmétral de la cavea est identifié, ainsi qu'une portion d'un mur qui semble délimiter une plateforme remblayée sur laquelle est construit l'amphithéâtre[4].
Notes et références
- Pierre Mathelart, « L’amphithéâtre de Reims/Durocortorum : nouveaux éléments de localisation et de datation », Gallia. Archéologie des Gaules, vol. 79, no 1, , p. 95–115 (ISSN 0016-4119, DOI 10.4000/gallia.6524, lire en ligne, consulté le )
- Grenier 1958, p. 696.
- L. Demaison, « Les Portes antiques de Reims et la captivité d'Ogier le Danois », Travaux de l'Académie nationale de Reims, t. LXV, (lire en ligne).
- « Reims la Romaine : les fouilles du tramway », sur le site de l'INRAP (consulté le ).
- al. 25-5" class="mw-reference-text">Berthelot 2013, al. 25.
- Robert Neiss, « La structure urbaine de Reims antique et son évolution du Ier au IIIe siècle apr. J.-C. », Revue archéologique de Picardie, nos 3-4 « Les villes de la Gaule Belgique au Haut-Empire », , p. 184 (DOI 10.3406/pica.1984.1439).
Voir aussi
Bibliographie
- François Berthelot et al., « L’analyse de la composition urbaine de Reims entre la fin de la période gauloise et le IVe siècle : apport de trente ans de fouilles préventives », dans Élisabeth Lorans et Xavier Rodier (dir.), Archéologie de l’espace urbain, Tours, Presses universitaires François-Rabelais, (ISBN 978-2-8690-6545-1, DOI 10.4000/books.pufr.7630).
- Albert Grenier, Manuel d'archéologie gallo-romaine. Troisième partie : L'Architecture, vol. II : Ludi et circenses, A. et J. Picard, , 1026 p..
- Pierre Mathelart, « L’amphithéâtre de Reims/Durocortorum : nouveaux éléments de localisation et de datation », Gallia, no 79.1 « Reims antique, capitale de province », , p. 95-115 (ISSN 0016-4119, lire en ligne, consulté le ).