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Amiot MĂ©tayer

Amiot Métayer, (1968-2003), important militant du parti Fanmi Lavalas de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide. Son assassinat va mettre le feu aux poudres de la rébellion anti-Aristide et aboutir au Coup d'État de 2004 à Haïti.

Amiot MĂ©tayer
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Amiot MĂ©tayer fut un militant actif du parti Fanmi Lavalas.

Biographie

En 1991, il s'exila aux États-Unis après le coup d’État militaire du général Raoul Cédras qui avait déposé le président Aristide en .

En 1994, Amiot Métayer rentra aux Gonaïves. Partisan du président Aristide, il fonda une organisation populaire avec les jeunes désœuvrés de la ville de Gonaïves. Mais cette organisation, qui prend le nom d'"Armée cannibale", se transforme bientôt en un gang doté de nombreuses armes à feu qui impose sa loi dans la troisième ville d’Haïti et fait la chasse aux opposants.

En décembre 2001, une mystérieuse attaque contre le Palais national sert de prétexte à une violente vague de répression. Amiot Métayer est accusé de l’incendie de plusieurs maisons et d’avoir brûlé vif le chauffeur d’un responsable de l’opposition des Gonaïves, Luc Mesadieu. Emprisonné en mai 2002, il est libéré trois mois plus tard par des membres de sa bande qui enfoncent un mur de la prison à l’aide d’un tracteur volé. Cent cinquante-neuf détenus en profitent pour se volatiliser. Depuis sa spectaculaire évasion, Amiot Métayer résidait aux Gonaïves sans être inquiété par les autorités, entouré de sa garde prétorienne[1].

Face Ă  la violence de ce redoutable gang, la communautĂ© internationale, pour rĂ©tablir un climat de sĂ©curitĂ© propice Ă  l’organisation de nouvelles Ă©lections, rĂ©clama l’arrestation et le jugement Amiot MĂ©tayer, chef de « l’ArmĂ©e cannibale ». Les exactions de son association criminelle rappellent celles commises par les milices privĂ©es des sinistres Chimères, elles-mĂŞmes calquĂ©es sur les anciens Tontons macoutes, garde prĂ©torienne des dictateurs Duvalier.

Devenu un élément incontrôlable, le pouvoir considère ce personnage inquiétant et indésirable.

Le , Amiot MĂ©tayer est retrouvĂ© assassinĂ©. David Lee, responsable de la mission de l’Organisation des États amĂ©ricains (OEA), a demandĂ© une « enquĂŞte approfondie et une autopsie professionnelle » pour faire la lumière sur cet assassinat. « Il est regrettable que Monsieur MĂ©tayer ne puisse plus jamais ĂŞtre appelĂ© Ă  tĂ©moigner », a-t-il dĂ©plorĂ©[2].

L'assassinat d'Amiot MĂ©tayer, chef de « l'ArmĂ©e cannibale », l’un des gangs les plus redoutĂ©s d’HaĂŻti, qui a longtemps soutenu le prĂ©sident Jean-Bertrand Aristide, demeure une Ă©nigme. Pour l’opposition, ce crime a permis d’éliminer un exĂ©cuteur de basses Ĺ“uvres qui pouvait se convertir en un tĂ©moin dangereux pour le pouvoir. Le gouvernement et le parti Famnli Lavalas, le parti prĂ©sidentiel, dĂ©noncent de leur cĂ´tĂ© "un plan de dĂ©stabilisation mis en Ĺ“uvre par un bras armĂ© de l’opposition". Le frère d'Amiot MĂ©tayer, Buteur MĂ©tayer accusa le pouvoir et demanda qu'une enquĂŞte soit diligenter afin d'arrĂŞter les coupables[3].

Ce meurtre va mettre le feu aux poudres de la colère populaire qui se transforma en rébellion armée contre le pouvoir. L'opposition démocratique ne s'associera pas à cette violence. Cette rébellion aboutira au départ précipité d'Aristide en .

En mars 2004, après le coup d'État qui renversa le président Aristide, le nouveau pouvoir, représenté par Gérard Latortue, se rendit aux Gonaïves pour rendre hommage à Amiot Métayer.

Notes et références

Liens externes

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