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Amable Dubois

Amable Dubois, né le à Amiens, où il est mort le , est un médecin et un homme politique français.

Amable Dubois
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  73 ans)
Amiens
SĂ©pulture
Nom de naissance
Amable-Julien Dubois
Nationalité
Activités
signature d'Amable Dubois
Signature d’Amable Dubois.

Biographie

Son grand-père Ă©tait chirurgien-major du rĂ©giment de Picardie, et son père, juge au tribunal civil d’Amiens. Reçu docteur de la FacultĂ© de Paris en 1820, il est revenu exercer dans sa ville natale, oĂą il a Ă©tĂ©, pendant douze ans, mĂ©decin du bureau de bienfaisance, puis mĂ©decin des Ă©pidĂ©mies ; mĂ©decin de la maison de correction dĂ©partementale ; professeur Ă  l’école secondaire de mĂ©decine ; secrĂ©taire et prĂ©sident du conseil de salubritĂ© ; secrĂ©taire et prĂ©sident du comitĂ© central de vaccine et de la sociĂ©tĂ© mĂ©dicale ; prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© d’horticulture qu’il avait crĂ©Ă©e ; secrĂ©taire du comitĂ© d’instruction primaire ; conseiller municipal ; chirurgien-major de la garde nationale ; membre de l’AcadĂ©mie d’Amiens, des AcadĂ©mies et sociĂ©tĂ©s littĂ©raires d’Arras, Saint-Quentin, Cambrai, etc[1].

En 1830, il a utilisĂ© l’influence qu’il avait acquise auprès des classes ouvrières pour aider puissamment Ă  calmer l’agitation, et surtout pour empĂŞcher le pillage des magasins de grains ; les articles qu’il Ă©crit dans la Sentinelle picarde, dont il Ă©tait un des principaux rĂ©dacteurs, montrent les avantages du commerce libre des grains pour empĂŞcher, sinon la chertĂ© du blĂ©, du moins la disette. Par l’influence des prĂ©fets, ces articles ont Ă©tĂ© rĂ©pĂ©tĂ©s dans les journaux des dĂ©partements voisins.

Médecin de la maison de correction, il a demandé et obtenu un quartier séparé pour les jeunes détenus, jusqu’alors confondus avec les prisonniers adultes, ce qui donnait lieu à une déplorable promiscuité. Depuis, les enfants, complètement isolés, ont eu leur dortoir, leur salle d’étude, un maitre d’école, une cour pour leur récréation[1].

En 1832, mĂ©decin des Ă©pidĂ©mies, il a organisĂ© dans deux arrondissements les secours contre le cholĂ©ra ; pendant quatre mois, il va de commune en commune, partout ou apparait le flĂ©au : secrĂ©taire du conseil de salubritĂ©, il rĂ©dige une instruction courte et claire oĂą sont indiquĂ©s les moyens prĂ©servatifs et les premiers secoues Ă  donner aux victimes de cette maladie[1].

Sur la demande de l’académie d’Amiens, il a rédigé un rapport sur la question des sucres, alors si débattue, sur la nécessité de protéger le sucre de betteraves, et par là l’agriculture. Dans ce rapport est adressé au ministre au nom de l’Académie, il s’est prononcé, dans toutes les circonstances, pour le système protecteur des intérêts français, en demandant toutefois que chaque industrie se mette en mesure pour supporter peu à peu la diminution des droits, afin d’arriver sans secousse à la libre concurrence[1].

Conseiller municipal d’Amiens de 1840 à 1848, il a été nommé, en 1848, par son département, représentant à l’Assemblée constituante. Il était du petit nombre de ceux qui n’ont pas voté la constitution Marrast, parce qu’elle devait, selon lui, amener l’anarchie et comme conséquence la dictature. Il a voté pour la présidence du prince Napoléon, siégeant avec la gauche modérée, puis dans la droite monarchiste opposée au prince-président[2].

RĂ©Ă©lu Ă  l’AssemblĂ©e lĂ©gislative, il a fait partie d’un grand nombre de commissions, Ă©tabli de nombreux rapports toujours approuvĂ©s par l’AssemblĂ©e. Il s’est Ă©levĂ© contre le projet Tourret d’une Ă©cole normale d’agriculture Ă  Versailles. Cette Ă©cole ayant Ă©tĂ©, malgrĂ© son opposition, crĂ©Ă©e, mais bientĂ´t elle succombe après avoir coĂ»tĂ© des sommes Ă©normes, et est remplacĂ©e par des Ă©coles rĂ©gionales, qu’il avait toujours recommandĂ©es ; il a Ă©tĂ© pendant quatre ans membre actif et Ă©nergique du grand parti de l'Ordre, qui voulait un gouvernement fort, s’appuyant sur la libertĂ©[1].

Après le coup d’État du 2 décembre 1851, il renonce à la politique et reprend l’exercice de la médecine à Paris[2]. En 1852, il est nommé second médecin inspecteur adjoint à l’établissement thermal de Vichy, et premier adjoint en 1854. Ses rapports annuels sur cette station thermale lui ont valu plusieurs fois l’approbation de l’Académie impériale de médecine, qui lui a décerné une médaille de bronze en 1863 et une médaille d’argent en 1865[1].

Notes et références

  1. Le Panthéon des illustrations françaises au XIXe siècle : comprenant un portrait, une biographie et un autographe de chacun des hommes les plus marquants, t. 5, Paris, Abel Pilon, (lire en ligne).
  2. « Amable Dubois », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Liens externes

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