Alphabet phonétique du Centro de Estudos Filológicos
L’alphabet phonétique du Centro de Estudos Filológicos, est un système de transcription phonétique, basé sur l’écriture latine, utilisé en dialectologie portugaise. Il a été adopté par le Centro de Estudos Filológicos et utilisé dans le Boletim de Filología[1]. Il a été initialement définit dans le tome 4 du Boletim en 1936[2].
Principes
- Les symboles phonétiques sont composés de lettres et de diacritiques.
- Les lettres correspondent à celles de l’alphabet portugais, en minuscule.
- Les diacritiques sont celles de l’alphabet portugais ou ceux déjà connu utilisés dans d’autres langues.
- Les lettres représentent uniquement la valeur fondamentale des phonèmes, mais en respectant la convention d’attribution de lettres différentes selon la sonorité (comme les consonnes sourdes et les consonnes sonores).
- Les signes diacritiques représentent les autres éléments phonétiques : sonorité, quantité, accentuation, aspiration, ouverture, tension, intonation, point d’articulation, altération de l’articulation normale.
- Chaque signe diacritique représente un élément phonétique, mais en respectant la convention permettant à certains de représenter l’accentuation et l’ouverture (comme les accents aigu, grave et circonflexe).
- Les éléments suivants sont pris en compte pour le portugais:
- trois ouvertures : fermé, moyen, ouvert
- deux accentuations : tonique et atone
- deux quantités : brève et longue
- deux sonorités : sonore et sourde
- deux expirations : orale et nasale
- deux tensions : tendue et relâchée
- les points d’articulation observés
- l’intonation observée
- L’ouverture et l’accentuation sont représentés par le même signe diacritique ; les autres qualités ont leurs propres diacritiques.
- La voyelle fermée et tonique est représentée par l’accent circonflexe ; la fermée et atone est représenté par l’accent antiflexe : â, ê, î, ô, û — ǎ, ě, ǐ, ǒ, ǔ.
- La voyelle moyenne et tonique est représentée par une virgule suscrite ; la moyenne et atone est représentée par le même symbole réfléchi : a̓, e̓, i̓, o̓, u̓ — a̔, e̔, i̔, o̔, u̔.
- La voyelle ouverte et tonique est représentée par l’accent aigu ; la voyelle ouverte et atone est représenté par l’accent grave : á, é, í, ó, ú — à, è, ì, ò, ù.
- La voyelle longue est représentée par un trait suscrit, comme en latin ; la voyelle brève est représentée par un demi cercle, comme en latin, seulement si nécessaire quand la brièveté est excessive ; quand la voyelle n’est pas indiquée comme longue, elle est brève : ā, ē, ī, ō, ū — ă, ĕ, ĭ, ŏ, ŭ.
- Le voyelle sourde, et la consonne sourde qui n’a pas de forme spécifique sourde, est représenté avec un cercle souscrit : ḁ, e̥, ẹ̥, i̥, o̥, u̥, l̥, ḷ̥, m̥, n̥, ṇ̥, r̥.
- La voyelle nasale est représentée avec le tilde : ã, ẽ, ĩ, õ, ũ.
- Les signes diacritiques ne sont jamais placés à côté des lettres, ils sont toujours au-dessus de, au-dessous de, ou coupant les lettres.
- Quand il faut superposer les signes diacritiques, ceux-ci sont placés dans l’ordre : quantité, nasalisation, palatisation, accentuation ou ouverture : ā̃̈̇́.
- Les phonèmes vélarisés sont représentés par un point souscrit : ạ, ẹ, ị, ọ, ụ, ḷ, ṇ, ṛ.
- Les phonèmes palatalisés sont représentés par un point souscrit : ȧ, ė, i̇̇, ȯ, u̇, l̇, ṅ.
- Le r uvulaire est représenté avec deux points souscrit : r̤.
- Les consonnes occlusives sont représentées avec un trait lorsqu’elles sont fricatives : ƀ, ꝑ, đ, ŧ, ǥ, ꝁ.
- L’oralité et la brièveté des voyelles n’est pas représenté, par opposition à la nasalité et la longueur ; la brièveté excessive des voyelles atone est représentée avec les parenthèses : ap(e)t(e)cer.
Notes et références
- Pop 1950
- Boletim de Filología, tome 4, 1936
Sources
- Rodrigo de Sá Nogueira, « Alfabeto fonético », Boletim de Filología, t. 4, , p. 14-23 (lire en ligne)
- Sever Pop, La dialectologie : aperçu historique et méthodes d’enquêtes linguistiques, vol. 1 : Dialectologie romane, Louvain, J. Duculot, (lire en ligne)
- Sever Pop, La dialectologie : aperçu historique et méthodes d’enquêtes linguistiques, vol. 2 : Dialectologie non romane, Louvain, J. Duculot, (lire en ligne)
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