Almis
Almis[1] ou Almush ibn Shilki[2] ou encore Almış iltäbär (mort vers 925) est le premier souverain (iltäbär (en)[3]) musulman des Proto-Bulgares de la Volga. Il règne entre la fin du IXe siècle et le premier quart du Xe siècle.
Volga Bulgarian elteber (d) | |
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- |
Décès |
Vers |
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Allégeances |
Khaganat khazar (en), Khanat bulgare de la Volga |
Activité | |
Père |
Silki (en) |
Enfant |
Ahmad ibn Djagfar (d) |
Fils du chef proto-bulgare Silki (en)[4], Almis gouverne d'abord, sous la suzeraineté des Khazars, un territoire dont la ville de Bolgar, en actuelle Tatarstan, est le centre. Cherchant à unifier les tribus proto-bulgares et à se libérer de la domination khazare, il sollicite la protection du calife abbasside Al-Muqtadir et lui envoie une ambassade[2]. En 922, les ambassadeurs du calife, parmi lesquels Ibn Fadlân (qui qualifiera Almis dans ses écrits comme « roi des Saqāliba »), arrivent à Bolgar pour confirmer l'alliance. Almis, qui s'était converti à l'islam et avait pris ses distances vis-à-vis de ses anciens suzerains khazars (dont le clan royal a adopté le judaïsme), adopte le nom de Jaʿfar ibn ʿAbdullah (en tatar : Cäğfär bine Ğabdulla ; arabe : جعفر ابن عبدالله).
Almis avait au moins trois enfants, signalés par Ibn Fadlân : un fils, qui avait été envoyé comme otage chez les Khazars, à Atil[5], et deux filles[6].
Notes et références
- Almish, Almysh, Almich, Almush, Almas.
- Andrée Feillard, Marc Gaborieau, L'islam en Asie, du Caucase à la Chine, Numéros 5141 à 5142, Documentation française, 2001, p. 32.
- Elteber, Ilteber, etc.
- Shilki, Şilki, etc.
- (en) Turko-Mongol Rulers, Cities and City Life, David Durand-Guédy (éd.), Leyde, Brill, 2013, p. 57, . (ISBN 978-9-0042-4876-2)
- (en) Kevin Alan Brook, The Jews of Khazaria, Rowman & Littlefield Publishers, 2006, p. 140, . (ISBN 1442203021)
Sources
- « Almış/Алмыш », dans : Tatar Encyclopaedia (en). Kazan : The Republic of Tatarstan Academy of Sciences – Institution of the Tatar Encyclopaedia, 2002.
- Ibn Fadlân, Voyage chez les Bulgares de la Volga, trad. Marius Canard, (1988, rééd. 1999), éd. Sindbad, Paris, 130 p. (ISBN 2727401582)