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Aline Chassériau

Aline ChassĂ©riau est une huile sur toile peinte en 1835 par l'artiste romantique français ThĂ©odore ChassĂ©riau. Elle reprĂ©sente Aline ChassĂ©riau (1822-1871), la sĹ“ur la plus jeune du peintre. L'Ĺ“uvre a Ă©tĂ© la propriĂ©tĂ© de FrĂ©dĂ©ric ChassĂ©riau, frère de l'artiste, puis du baron Arthur ChassĂ©riau et de son Ă©pouse, qui le donneront au musĂ©e du Louvre en 1918[1].

Aline Chassériau
Artiste
Date
Type
Matériau
Dimensions (H Ă— L)
92,4 Ă— 73,6 cm
Propriétaire
No d’inventaire
RF 2212
Localisation
Salle 943 (d)
Inscription
T. Chassériau 1835

Le tableau

Aline (nĂ©e Geneviève) ChassĂ©riau a posĂ© pour ce portrait de 92 Ă— 73 cm, lorsqu'elle avait treize ans, et le peintre seize[2]. Dans une crĂ©ation presque monochrome, Aline est reprĂ©sentĂ©e de pied devant un fond obscur. Elle porte une cape de couleur marron et un col blanc, et regarde directement le spectateur, ses mains croisĂ©es devant elle. L'expression est sombre, le visage très blanc, et dans le portrait l'on reconnaĂ®t les influences d'Ingres, avec qui ChassĂ©riau avait rĂ©cemment Ă©tudiĂ©, et les maĂ®tres italiens de la Renaissance comme RaphaĂ«l et Bronzino[3].

Les Deux SĹ“urs (1843). Huile sur toile, 180 Ă— 135 cm. Double portrait d'Adèle et Aline ensemble, que ChassĂ©riau a rĂ©alisĂ© postĂ©rieurement.

La modèle

On a longtemps pensĂ© qu'Adèle, la sĹ“ur aĂ®nĂ©e de ChassĂ©riau, avait Ă©tĂ© le modèle pour cette peinture, mais celle ci avait dĂ©jĂ  avait vingt-cinq ans Ă  l'Ă©poque[3]. ChassĂ©riau a frĂ©quemment utilisĂ© ses deux sĹ“urs comme modèles pour ses dessins et peintures. Sa relation avec ses sĹ“urs, lorsqu'il Ă©tait jeune, a Ă©tĂ© dĂ©crite comme très Ă©troite,  «presque affectueuse»[3]. La première amante de ChassĂ©riau, ClĂ©mence Monnerot, a rappelĂ© plus tard : « Adèle, Aline et moi Ă©tions les modèles de ThĂ©odore pendant de nombreuses annĂ©es. Il peignait de nuit sous la lumière des lampes et nous faisait poser comme il voulait. Adèle a des bras magnifiques; ils apparaissent partout... Elles sont aussi ses deux sĹ“urs idĂ©alisĂ©es, qu'il adorait »[3].

Son père Benoît Chassériau a été un diplomate français, espion français, et le ministre de l'Intérieur de Simón Bolívar à Carthagène (Colombie).

Aline ne s'est pas mariée, et est morte le à Bordeaux[4] pendant la Commune de Paris, elle est inhumée au cimetière Montmartre avec son frère.

Article connexe

Bibliographie

  • GuĂ©gan, StĂ©phane, et au. ThĂ©odore ChassĂ©riau (1819-1856): The Unknown Romantic. New York, The Metropolitan Museum of Art, 2002. (ISBN 1-58839-067-5)

Notes et références

  1. Guégan 69
  2. Guégan 69, 70
  3. Guégan 70
  4. Acte de décès de Geneviève-Aline Chassériau sur le site des Archives de Bordeaux le 25 mai 1871, vue 180/297, acte n° 1365

Liens externes

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