Alice Vansteenberghe

Alice Joly naît en 1908 à Saint-Étienne de parents instituteurs[1]. Elle est physicienne, tout comme André Vansteenberghe, qu'elle a épousé en 1929 à Lyon.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Alice et André Vansteenberghe s'engagent dans la Résistance dans les alentours de Lyon en 1941. Le 5 août 1944[2], ils sont arrêtés et torturés par la Gestapo lyonnaise dont le chef est Klaus Barbie. Après la guerre, ils retournent à Lyon pratiquer la médecine[3].

En 1987, elle témoigne lors du procès de Klaus Barbie, où elle raconte comment il lui brisa le dos sous la torture, ce qui la rend handicapée et en fauteuil roulant pour le reste de sa vie[4]. Lors de séances de torture, on lui arrache les ongles, lui brise les pouces et elle est battue et fouettée nue[2]. Lors de son enfermement à la Prison Montluc[5], elle témoigne aussi l'avoir vu organiser le convoi du 11 août 1944 emportant 600 prisonniers vers les camps de la mort[6]. Barbie est condamné pour crime contre l'humanité et condamné à la prison à vie.

Alice Vansteenberghe meurt en 1991 à Martigues à l'âge de 82 ans[7] - [8] - [4].

• Officier de la Légion d'honneur[9]
• Médaille de la Résistance française avec rosette (décret du 3 janvier 1946)[10]