Alfred Kühn
Alfred Richard Wilhelm Kühn (né le à Baden-Baden, mort le à Tübingen) était un zoologiste et généticien allemand spécialisé dans la génétique et la physiologie de la croissance, en particulier chez les insectes.
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(à 83 ans) Tübingen |
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August Weismann, Johannes von Kries (en), Karl Heider |
Distinctions |
Médaille Harnack () Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) Grand officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne |
Abréviation en zoologie |
Kühn |
Biographie
Alfred Kühn étudie la zoologie et la physiologie de 1904 à 1908 à Fribourg-en-Brisgau. Il effectue sa thèse de doctorat, consacrée à la perception des couleurs chez les abeilles[1], sous la direction de Robert Pohl à l'institut de physique de Göttingen. Nommé en 1914 professeur surnuméraire à l'Université de Fribourg, il y épousa en 1914 Margarethe Geiges (1888–1987), fille du vitrailliste Fritz Geiges. Cette union est restée stérile[2]. En 1916, Kühn est élu membre de l'académie Leopoldina[3]. En 1918, il est nommé maître-assistant et privat-docent de l'université de Berlin puis en 1920 professeur titulaire de zoologie et de génétique à l'université de Göttingen.
Après l'arrivée au pouvoir des Nazis, Kühn publia en 1934 avec Martin Staemmler et Friedrich Burgdörfer un livre de circonstance : « Hérédité, hygiène raciale et politique démographique – Destin de l'Allemagne[4]. » En 1935, le Gauleiter du Sud-Hanovre porte sur lui cette appréciation : « ...qu’à notre avis, il fait son travail, sans se sentir pour autant lié au NSDAP[5]. » En 1937, Kühn est nommé directeur de l’Institut Kaiser-Wilhelm de Biologie à Berlin-Dahlem. Outre son activité de chercheur, il est éditeur du Zeitschrift für induktive Abstammungs- und Vererbungslehre (« Journal de systématique inductive et d'hérédité ») et conseiller scientifique pour la génétique de la revue Der Biologe, reprise en main par l'Institut d'Anthropologie raciale des SS[4]. En 1937, il est élu président de la Société allemande des chercheurs du Vivant et en 1942, membre du directoire de l'Institut Kaiser-Wilhelm.
Juste après la capitulation allemande, les autorités d'occupation lui confient sans difficultés la chaire de biologie de l'université de Tübingen[4]. De 1951 à 1958, il est directeur de l’Institut Max-Planck de biologie ainsi que professeur de Zoologie à l'université de Tübingen.
Notes et références
- Cf. A. Kühn et R. Pohl, « Dressurfähigkeit der Bienen auf Spektrallinien », Die Naturwissenschaften, vol. 9, , p. 1.
- (de) Hansjochem Autrum, « Kühn, Alfred », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 13, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 192–193 (original numérisé).
- D'après « Alfred Kühn », sur Leopoldina,
- Titre original : Erbkunde, Rassenpflege, Bevölkerungspolitik. Schicksalsfragen des deutschen Volkes éd. Heinz Woltereck, Leipzig ; cf. à ce sujet (de) Ernst Klee, Das Personenlexikon zum Dritten Reich : Wer war was vor und nach 1945, Francfort-sur-le-Main, Fischer Taschenbuch Verlag, (réimpr. 2), 732 p. (ISBN 978-3-596-16048-8), p. 348.
- Cité par Ernst Klee, op. cit., p. 348 : daß er in unserem Sinne seine Arbeit tut, ohne sich dadurch der NSDAP verbunden zu fühlen.
Bibliographie
- Hans-Jörg Rheinberger, « Ephestia : Le projet expérimental d'une génétique de la physiologie du développement dans l'œuvre d'Alfred Kühn », Revue d'histoire des sciences, vol. 53, no 3, , p. 401-446 (ISSN 0151-4105, DOI 10.3406/rhs.2000.2093, lire en ligne)
- (de) H. Autrum, « Alfred Kühn zum 80. Geburtstag am 22. April 1965 », Naturwissenschaften, Springer Berlin / Heidelberg, vol. 52, no 8, , p. 173 (ISSN 0028-1042, DOI 10.1007/BF00623233, lire en ligne)
Liens externes
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