Alexandre Karađorđević
Alexandre Karađorđević, Alexandre Karageorgévitch en français, (en serbe cyrillique Александар Карађорђевић), né le à Topola et mort le à Timişoara, fut prince de Serbie entre 1842 et 1858.
Alexandre Aлександар | ||
Le prince Alexandre | ||
Titre | ||
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Prince de Serbie | ||
– (16 ans, 3 mois et 9 jours) |
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Premier ministre | Avram Petronijević Aleksa Simić Avram Petronijević Ilija Garašanin Aleksa Simić Aleksa Janković Stefan Marković Aleksa Simić Stefan Marković Stevan Magazinović |
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Prédécesseur | Michel III Obrenović | |
Successeur | Miloš Ier Obrenović | |
Biographie | ||
Dynastie | Karađorđević | |
Nom de naissance | Aleksandar Đorđević | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Topola | |
Date de décès | ||
Lieu de décès | Timișoara | |
Père | Đorđe Petrović | |
Mère | Jelena Jovanović | |
Conjoint | Persida Nenadović | |
Enfants | Princesse Poleksija Aleksandrovna Princesse Kleopatra Aleksandrovna Prince Aleksa Aleksandrović Prince Svetozar Aleksandrović Pierre Ier Princesse Elena Aleksandrovna Prince Andrej Aleksandrović Princesse Jelisaveta Aleksandrovna Prince Đorđe Aleksandrović Prince Arsen Aleksandrović |
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Souverains serbes | ||
Biographie
Le prince Alexandre était le fils de Georges Pétrovitch, plus connu sous le nom de Karađorđe ou Karageorges, qui fut le chef du premier soulèvement serbe contre les Ottomans. En 1813, il suit son père en exil en Autriche puis à Khotin en Bessarabie. Après la mort de Đorđe Petrović, il sert un temps dans l’armée russe.
Prince de Serbie
En 1842, après l’abdication du prince Michel III Obrénovitch, Alexandre est choisi comme prince souverain de Serbie par la Skupstina, le Parlement serbe[1].
Son règne constitue une période de modernisation de la principauté, toujours autonome au sein de l'empire ottoman, alors de plus en plus avancé sur la voie de la décadence. C’est en effet pendant son règne qu'est introduit en Serbie le Code civil, inspiré du modèle français en 1844. Quelques années plus tard, en 1851, il propose la réalisation d'une voie ferrée reliant Constantinople au réseau ferré européen alors en création; cette voie ferrée doit passer par la vallée du Vardar, reliant ainsi Belgrade, sa capitale au reste de l'Europe[2]; cependant, la principauté se trouvant toujours sous tutelle ottomane, il ne parvient pas à mener à bien ce projet, la Porte, tout en s'opposant à ce projet modernisateur, ne dispose ni des capacités techniques ni des moyens financiers pour réaliser ce projet[2].
Son Premier ministre Ilija Garašanin rédige le premier programme politique du pays prévoyant la libération de la Serbie par rapport aux Ottomans et à l’Empire d'Autriche mais aussi l’unification de tous les Slaves du Sud en une seule nation (la Yougoslavie). Sous le règne du prince Alexandre, l’essentiel du pouvoir est en fait détenu par une oligarchie, connue sous le nom de constitutionnalistes quelques sénateurs et quelques grands ministres comme Ilija Garašanin ou Thomas Pérésitch. En 1857, il déjoue un complot visant à le renverser et il renvoie quelques oligarques.
Abdication et exil
Mais, le , il est contraint d’abdiquer en faveur du prince Milos Ier[3], qui avait déjà régné de 1817 à 1839. Il part en exil à Pest en Hongrie. En 1868, il est condamné à une peine de prison de vingt ans pour son implication dans le meurtre du prince Michel III, qui avait succédé à son père Miloš Ier. Un tribunal hongrois le jugea également coupable sans le condamner. En 1885, le prince meurt en exil à Temesvar, dans le Banat.
Mariage et descendance
Il était marié à Persida Nenadović, et ils eurent 10 enfants :
- la princesse Poleksija (- );
- la princesse Kleopatra (- ),
- le prince Aleksa (- ),
- le prince Svetozar (1841- ),
- le prince Petar, devient roi de Serbie en 1903 sous le nom de Pierre Ier. Il fut entre 1918 et 1921 le premier souverain du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes,
- la princesse Elena (- ),
- le prince Andrej (- ),
- la princesse Jelisaveta (née et morte en 1850),
- le prince Đorđe (- ),
- le prince Arsen (- ).
Voir aussi
Bibliographie
- Henry Jacolin, « L’établissement de la première voie ferrée entre l’Europe et la Turquie. Chemins de fer et diplomatie dans les Balkans », Revue d’histoire des chemins de fer, no 35, , p. 1-24 (pagination du document PDF généré à la demande) (lire en ligne)
- Gale Stokes, Politics as Development : The Emergence of Political Parties in Nineteenth-Century Serbia, Duke University Press, 1990, 422 p, (ISBN 0-8223-1016-3), lire en ligne