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Akira Fujiwara

Akira Fujiwara (è—€ćŽŸ ćœ°, Fujiwara Akira), Ă  Tokyo – , est un historien japonais. Professeur Ă©mĂ©rite Ă  l'universitĂ© Hitotsubashi, il est spĂ©cialisĂ© dans l'histoire moderne du Japon. En 1980, il devient membre du Conseil scientifique du Japon et est un ancien prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© historique des sciences du Japon.

Akira Fujiwara
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  80 ans)
Nom dans la langue maternelle
è—€ćŽŸćœ°
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Kagawa Nutrition University (en)
Arme

Biographie

AprÚs l'obtention de son diplÎme de l'école préfectorale Rokuchu Tokyo, à présent lycée métropolitain Shinjuku Tokyo, en , il fait partie de la 55e promotion de l'Académie de l'armée impériale japonaise en . Au mois de décembre suivant, il est affecté au Nord de la Chine comme élÚve officier avec le grade de sous-lieutenant attaché à la 27e division du 3e régiment de la garnison japonaise en Chine. En , il est promu premier lieutenant et en avril nommé responsable d'une compagnie. En 1944, sa division se déplace vers un nouveau front et participe à l'opération Ichi-Go, aprÚs quoi il est promu au grade de capitaine. En , durant la phase finale de la Seconde Guerre mondiale, il reçoit l'ordre de transfert sur la partie continentale du Japon et en juin est nommé commandant d'un bataillon au sein du 524e régiment d'infanterie de la 216e division en préparation de l'invasion prévue du Japon. Il survit à la guerre et en novembre est envoyé dans les réserves.

En Fujiwara s'inscrit Ă  des cours d'histoire au dĂ©partement des sciences humaines de l'universitĂ© impĂ©riale de Tokyo, maintenant universitĂ© de Tokyo dont il est diplĂŽmĂ© en De 1954 Ă  1968, il travaille comme chargĂ© de cours Ă  temps partiel dans le dĂ©partement de sciences humaines de l'universitĂ© de Chiba. Puis, en 1967, il commence un nouvel emploi Ă  l'universitĂ© Hitotsubashi et en novembre accepte le poste de professeur associĂ© au dĂ©partement de sociologie. En , il est nommĂ© professeur titulaire et, en 1970, chef de son dĂ©partement. Il quitte l'universitĂ© Hitotsubashi en 1986 en raison de la retraite obligatoire, mais la mĂȘme annĂ©e obtient un emploi Ă  temps partiel en tant que confĂ©rencier dans le dĂ©partement des sciences humaines de l'universitĂ© Rikkyo. Entre 1989 et 1993, il est professeur Ă  l'universitĂ© Kagawa de nutrition (en).

Recherche

Il commence par se spĂ©cialiser dans l'histoire mĂ©diĂ©vale du Japon mais, sur les conseils de Ishimoda Shƍ (en), se tourne vers l'histoire moderne et innove dans l'histoire de l'Ăšre Shƍwa. Il s'engage dans la recherche sur l'histoire moderne du Japon en se concentrant sur l'histoire militaire et politique en raison de son expĂ©rience en tant que soldat professionnel et de ses rĂ©flexions Ă  ce sujet. Du point de vue universitaire, il est influencĂ© par Kiyoshi Inoue.

Le nom de Fujiwara devient largement connu en 1955 lorsque son livre Shƍwa shi qu'il Ă©crit en collaboration avec ses collĂšgues historiens Shigeki Tooyama et Seiichi Imai devient un succĂšs de librairie. L'Ă©crivain Katsuichiro Kamei critique la conception marxiste fondamentale du livre qui divise la sociĂ©tĂ© japonaise en une classe dirigeante belliciste et d'hĂ©roĂŻques rĂ©sistants anti-guerre, tout en ignorant la majoritĂ© hĂ©sitante qui ne s'inscrit pas dans l'une ou l'autre[1]. Ce diffĂ©rend finit par engager de nombreux intellectuels, dont des Ă©crivains et des historiens et aboutit Ă  la publication du livre Shƍwa Shi Ronsƍ (« Controverses de l'histoire Shƍwa Â»).

Fujiwara est un chercheur prolifique relativement au massacre de Nankin et adopte le point de vue que l'ampleur du massacre atteint 200 000 victimes. Tokushi Kasahara (en) juge que sa recherche consiste en un rĂ©examen approfondi des atrocitĂ©s Ă  l'occasion de laquelle il applique des mĂ©thodes et des thĂ©ories de recherche historique opposĂ©es Ă  sa propre expĂ©rience dans les combats de l'armĂ©e sur le champ de bataille et l'analyse dans le contexte de l'histoire militaire du Japon, faisant particuliĂšrement rĂ©fĂ©rence aux spĂ©cificitĂ©s historiques de l'armĂ©e japonaise, au mĂ©pris latent et aux attitudes discriminatoires du peuple japonais envers la Chine qui les renforçaient[2].

Scandale des photographies de gaz toxique

Le l'Ă©dition du matin du Asahi Shimbun publie sur plus de la moitiĂ© de sa une, une photographie en noir et blanc en plan rapprochĂ© d'une Ă©paisse fumĂ©e tourbillonnante semblable Ă  un feu de forĂȘt ou un champ en feu avec le gros titre : « DĂ©couverte d'une preuve photographique dĂ©finitive de l'utilisation du gaz par l'armĂ©e impĂ©riale japonaise Â». Fujiwara Akira estime que la photo reprĂ©sente du gaz toxique et il est prĂ©sentĂ© comme « un historien et ancien officier de l'armĂ©e qui met en avant la recherche de preuve positive de l'arme chimique lors de la seconde guerre sino-japonaise ». Cependant, peu de temps aprĂšs la photographie est mise en cause dans une dĂ©pĂȘche de nouvelles du Sankei Shimbun qui demande s'il ne s'agirait pas simplement d'un Ă©cran de fumĂ©e et plus tard la mĂȘme photographie est contrĂŽlĂ©e par le 9e volume de la sĂ©rie Ketteiban Showa Shi (Showa History: The Definitive Guide) publiĂ© par le Mainichi Shimbun en et il est dĂ©terminĂ© qu'elle ne montre en rien des gaz toxiques. Cependant, l'Asahi Shimbun ne modifie pas sa position et de mĂȘme, Fujiwara ne prĂ©sente pas une seule fois d'excuses au cours de sa vie ni n'Ă©met de correction.

Guerre de Corée

La thĂ©orie Ă©tablie sur la guerre de CorĂ©e est que les Nord-CorĂ©ens ont avancĂ© Ă  travers le 38e parallĂšle et que l'armĂ©e amĂ©ricaine, bien que prise par surprise, a rĂ©ussi Ă  se mobiliser. Cependant, dans Shƍwa Shi Fujiwara et ses collĂšgues Ă©crivent : « Le 23, les unitĂ©s de combat de l'ArmĂ©e de l'air amĂ©ricaine stationnĂ©es au Japon se massent Ă  Kitakyushu. Puis, le 25, l'armĂ©e sud-corĂ©enne commence Ă  avancer Ă  travers le 38e parallĂšle, sous le prĂ©texte que la CorĂ©e du Nord a fait une incursion »[3]. Fujiwara fait valoir que la CorĂ©e du Sud est l'agresseur et son texte suggĂšre fortement que l'armĂ©e amĂ©ricaine se prĂ©pare pour la guerre. Qui plus est, alors mĂȘme qu'il est prĂ©cisĂ© dans les mĂ©moires de Nikita Khrouchtchev que la guerre de CorĂ©e est une invasion par le Nord, Fujiwara tient fermement Ă  son affirmation, et ce jusqu'aux annĂ©es 1970, selon laquelle la guerre de CorĂ©e commence avec une « attaque prĂ©ventive Â» de la CorĂ©e du Sud.

Motohiko Izawa (en) a critiqué un certain nombre d'historiens modernes comme Fujiwara pour faire prévaloir l'idéologie avant la vérité dans leur conviction que le cÎté nord-coréen était juste et que l'impérialisme américain et les Sud-Coréens étaient les mauvais[4]

Notes et références

  1. Katsuichiro Kamei, â€œçŸä»Łæ­ŽćČćź¶ăžăźç–‘ć•, BungeishunjĆ«, mars 1956, p. 58-68.
  2. Tokushi Kasahara『捗äșŹäș‹ä»¶è«–äș‰ćČ』 Heibonsha Shinsho、2007
  3. Akira Fujiwara et al., æ˜­ć’ŒćČ (Tokyo: Iwanami Shinsho, 1955), 231.
  4. Motohiko Izawa 『逆èȘŹăźăƒ‹ăƒƒăƒăƒłæ­ŽćČèŠłă€

Source de la traduction

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