Ahmed Mater
Ahmed Mater (en arabe : أحمد ماطر) est un artiste contemporain saoudien né en 1979 à Tabouk.
Naissance | Tabouk |
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Nom dans la langue maternelle |
أحمد ماطر آل زياد عسيري |
Nationalité | |
Activités | |
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King Khalid University (en) |
Mouvement | |
Site web |
Biographie
Ahmed Mater suit des études de médecine à l'université du roi Khaled et en sort diplômé. En plus de son travail de docteur, il s'intéresse à l'art car sa mère est calligraphe et peintre de peinture murale. Mater obtient un atelier dans le village d'artistes al-Meftaha situé à Abha et dont le mécène est le prince Khaled ben Fayçal (en)[1] - [2].
Ahmed Mater est le cofondateur de Edge of Arabia, un collectif de promotion de l'art contemporain arabe, avec le Saoudien Abdulnasser Gharem et l'Anglais Stephen Stapleton. Mater est décrit comme l'un des piliers de l'art contemporain saoudien[1].
Dans son travail, Mater utilise des éléments de critique sociale (contre le développement immobilier à La Mecque, contre le consumérisme, contre la dépendance de l'Arabie saoudite au pétrole) et de respect de la religion[1] - [3]. Il utilise plusieurs médias : sculpture, video, photographie[4].
En 2015, Ahmed Mater assigne en justice le groupe Swatch et sa marque de montres Omega pour avoir détourné son œuvre Magnetism sans autorisation, et ce faisant détourné son sens religieux. Il déclare avoir été en négociations avec la marque de joaillerie, mais qu'aucun accord n'avait abouti. L'artiste déclare également craindre des représailles de la part de groupes religieux très stricts sur le sujet des représentations religieuses[5] - [6].
Expositions
- Artificial Light/Desert of Pharan (2011)
- X-Ray 2003 (2003) : Fait partie de la série X-Ray Illuminations acquise par le British Museum[7].
- Magnetism: Représentation de la Kaaba (Ceci n'est pas la Kaaba) avec un cube en métal et de la limaille métallique, ainsi qu'un aimant placé sous la table sur laquelle sont posés les objets en métaux. Selon le lieu d'exposition et la position de l'aimant, la configuration est chaque fois aléatoire et différente[8].
- Yellow Cow
- Symbolic cities (2016) : Exposition de photographies sur la transformation de La Mecque et des changements significatifs autour de la Kaaba[9] - [10]. Cette exposition constitue sa première en solo aux États-Unis en à la Smithsonian Institution[11].
Ouvrages
- (en) Ahmed Mater et Catherine David, Desert of Pharan : Unofficial Histories Behind the Mass Expansion of Mecca, Lars Müller, , 632 p. (ISBN 978-3037784853)
Vie privée
Ahmed Mater est marié à Arwa Alneami, une artiste plasticienne saoudienne[12].
Références
- (en) David Batty, « Contemporary Saudi artists break down old 'safety' barriers », The Guardian,
- (en) Kim Ghattas, « Art Is a Window to the Arab World’s Soul », Foreign Policy,
- (en) « From Asir to London: Saudi Artist Ahmed Mater Stages First Solo Exhibition in London », Asharq al-Awsat,
- (en) Leila Fadel, « An Art Scene Flourishes Behind Closed Doors In Saudi Arabia », NPR,
- Claire Courbet, « Ahmed Mater attaque Omega en justice pour contrefaçon », sur Lefigaro.fr,
- (en) Coline Milliard, « Saudi Artist Ahmed Mater Sues Swiss Watchmaker Swatch For Plagiarism », sur Artnet.com,
- (en) « Saudi Artist Ahmed Mater…at the Louvre », Asharq al-Awsat,
- Julie Malaure, « "Magnetism" d'Ahmed Mater : ceci n'est pas la Kaaba », sur Lepoint.fr,
- (en) « Behind the hajj: Ahmed Mater's photographs of a Mecca in flux », sur Theguardian.com,
- (en) « Symbolic Cities: The Work of Ahmed Mater », sur Asia.si.edu
- (en) Denize Marray, « Ahmed Mater’s first US solo exhibition opens at Smithsonian », sur Arabnews.com,
- (en) Leila Fadel, « An Art Scene Flourishes Behind Closed Doors In Saudi Arabia », sur Npr.org,
Liens externes
- Site officiel
- Ahmed Mater, sur Edgeofarabia.com