Agnès de Chalon (comtesse de Genève)
Agnès de Chalon, morte en 1350, est une femme noble de la fin du XIIIe siècle, issue de la famille d'Ivrée. Par son mariage avec Amédée II, elle devient comtesse de Genève.
Biographie
Agnès est la fille de Jean Ier de Chalon, comte de Chalon, comte d'Auxonne et seigneur de Charolais de 1228 à 1237, puis sire de Salins et régent du comté de Bourgogne et de sa troisième épouse, Laure de Commercy[1].
Agnès épouse en 1285 le comte Amédée II de Genève[1] - [ReG 1]. L'historien Pierre Duparc souligne qu'avec ce mariage Amédée se rapproche surtout du frère d'Agnès, Jean Ier de Chalon-Arlay, dont l'une des autres sœurs est l'épouse du roi Rodolphe Ier de Habsbourg[1].
De ce mariage, cinq enfants sont connus : Guillaume (v.1280-1320), Amédée († v. 1294) Hugues († 1365), Jeanne († 1303) et Marie[1]. L'aîné succède à son père à la tête du comté, sous le nom de Guillaume III[1]. Le second, Amédée, devient évêque de Toul (1321-1330)[1]. Enfin, Hugues est fait bailli du Faucigny, puis baron de Gex lors du conflit avec le comte de Savoie[1].
Le comte Amédée III teste le [1] - [2] - [ReG 2]. Il lui laisse sa dot, l'usufruit de ses biens, la régence du comté ainsi que la tutelle de leurs enfants[1] - [ReG 2]. Amédée meurt, selon le Fasciculus temporis, le [1] - [ReG 3].
La succession du comté ne se fait pas sans heurts entre Agnès et son fils[3]. En effet, si lors de la rédaction du testament d'Amédée III, en 1306, Guillaume était encore mineur, deux ans plus tard, le jeune comte est en âge de diriger et la question de la régence devient caduque[3]. Un compromis doit être trouvé. Jean Ier de Chalon-Arlay, exécuteur testamentaire et frère d'Agnès, s'associe en avec l'évêque de Genève et les vassaux pour trouver une transaction acceptable pour les deux parties[3] - [ReG 4]. Trois ans plus tard, un accord désavantageux pour l'ancienne comtesse est établi[3] - [ReG 5]. L'acte est garanti par le Dauphin Jean II de Viennois, le fils du comte Savoie Édouard et Guichard VI de Beaujeu[3] - [ReG 5] - [ReG 6].
Selon Samuel Guichenon, Agnès de Châlons aurait testé le [4]; la date de sa mort n'est pas connue[5]. Elle choisit pour sépulture l'église des Frères mineurs de Genève[4].
Notes et références
Régeste genevois (1866)
- Document sur la dote promise, du (REG 0/0/1/1215).
- Acte du (REG 0/0/1/1594).
- Document publié dans le Fasciculus temporis, n°17, donnant la date du (REG 0/0/1/1619).
- Transaction du (REG 0/0/1/1620).
- Nouvelle transaction (modifiant celle du 29 mai 1308) du (REG 0/0/1/1677).
- Document paru en février 1311 (REG 0/0/1/1678).
Autres références
- Duparc, 1978, p. 197-198 (Lire en ligne).
- Georges Chapier, Châteaux savoyards - Faucigny et Chablais, vol. 5, Grenoble, Éditions Revue Les Alpes, , 410 p., p. 203.
- Duparc, 1978, p. 148 (Lire en ligne).
- Jean-Daniel Blavignac, « Armorial genevois. Livre Cinquième. Armoiries des comtes de Genevos et de Savoie », Mémoires et documents publiés Société d'histoire et d'archéologie de Genève, 1849, p. 98 (lire en ligne)
- Chanoine Marie Rannaud (ancien archiprêtre de Saint-Julien), La Chartreuse de Pomier : diocèse d'Annecy (Haute-Savoie) 1170-1793, J. Abry, , 344 p., p. 30
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècle), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p.
- Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne). Consultable sur « Régeste Genevois », sur le site de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (Suisse) - digi-archives.org (consulté en ).
Articles connexes
Liens externes
- (en) Charles Cawley, « Burgundy Duchy · Beaune & Chalon. E. Comtes de Chalon 1227- 1237, Seigneurs de Salins (from 1237) (Bourgogne-Comté) », sur le site fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ) (« Agnes Bourgogne »)