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Agitation (médecine)

L’agitation est l'expression dans le comportement de l’excitation psychique. Il s’agit d’une activité motrice augmentée et inadaptée. Cette activité peut être contrôlable ou non par le sujet. Les manifestations cliniques de l’agitation sont motrices (déambulation, mouvements brutaux et incoordonnés, manifestations d’agressivité) et verbales (voix forte et parole précipitée, cris…) Ces états peuvent être brefs et réactionnels (à un choc, une frustration). Ils peuvent s'intègrer alors à un tableau de pathologie psychiatrique : manie, délire, confusion mentale, démence. On distingue classiquement trois niveaux d'agitation d'intensité croissante : hyperactivité, agitation, fureur.

Description

Au niveau physique, le sujet est plus actif que d'habitude, il a des mouvements amples et rapides. Il déambule, tape sur des objets, passe d'une activité à l'autre. Il parle fort ou crie, son débit de parole est accéléré. Il se sent incompris, il a des difficultés à prendre du recul sur la situation. Il peut se sentir incompris, avoir des propos insultants, menaçants.

Physiologie

Facteurs de risque

  • Desinhibition : prise de substances desinhibitrices : alcool
  • Prises de toxiques : alcool, amphĂ©tamines, cocaĂŻne, hallucinogènes, sevrage de cannabis, benzodiazĂ©pines, antidĂ©presseurs ISRS
  • AntĂ©cĂ©dents d'agitation, d'agressivitĂ©
  • Pathologie psychiatriques
  • Prise de mĂ©dicaments : mĂ©dicaments utilisĂ©s dans le sevrage tabagique, antidĂ©presseurs ISRS, dĂ©rivĂ©s amphĂ©taminiques, benzodiazĂ©pines, agonistes dopaminergiques, corticoĂŻdes, mĂ©floquine, efavirenz, atazanavir, ribavirine, les interfĂ©rons alfa, la testostĂ©rone, le montĂ©lukast[1]
  • LĂ©sions cĂ©rĂ©brales ischĂ©miques ou traumatiques, Ă©pilepsie, AVC

Prise en charge

La prise en charge consiste tout d'abord à ne pas aggraver la situation. Les sujets intervenants doivent penser à leur sécurité avant tout. Il faudra veiller à toujours pouvoir avoir des solutions de repli si la situation ne s'améliore pas (nombres de personnes suffisantes pour limiter les effets d'une agression physique, possibilité d'appeler des renforts, possibilité de fuir la situation si elle s'aggrave) Il est utile d'essayer de comprendre et d'évaluer la situation en ayant un rôle d'observateur avant toute action verbale ou physique. Des méthodes utilisées en psychothérapies peuvent être utiles (instaurer une alliance thérapeutique, s'adapter au rythme de la personne, ne pas juger la personne, ne pas donner son point de vue). Une prise en charge professionnelle peut être nécessaire (police, service de psychiatrie). Une sédation prescrite par un médecin peut être utile. Un isolement volontaire ou prescrit par un médecin peut être utile.

Voir aussi

  • AgressivitĂ©, qui peut ĂŞtre bĂ©nĂ©fique lors d'une confrontation sportive ou lors d'un dĂ©bat par exemple.
  • Violence

Notes et références

  1. La revue Prescrire, février 2014, tome 34, n°364, p.110.
  • Formation omĂ©ga
  • Agitation Vidal Reco 2012 p.58
  • SociĂ©tĂ© francophone de mĂ©decine d'urgence 9e confĂ©rence de consensus agitation en urgence (Petit enfant exceptĂ©), Toulouse
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