Agence nationale de l'emploi
L'Agence nationale de l'emploi (ANEM ; en arabe ۧÙÙÙۧÙŰ© ۧÙÙŰ·ÙÙŰ© ÙÙŰȘŰŽŰșÙÙ) est l'organisme responsable du service public de l'emploi en AlgĂ©rie.
Agence nationale de l'emploi (ANEM) | |
Situation | |
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Création | |
Ancien nom | Office national de la main-dâĆuvre |
Type | Ătablissement public Ă caractĂšre administratif |
SiĂšge | Alger |
Organisation | |
Directeur général | Abdelkader Djaber[1] |
Site web | www.anem.dz |
En application des textes de l'Organisation internationale du travail (OIT) [2], un Service public de l'emploi est instaurĂ© en AlgĂ©rie par le dĂ©cret n° 62-99 du . Il est confiĂ© Ă l'Office national de la main-dâĆuvre (ONAMO)[3]. Le dispositif sera ensuite remaniĂ© ou complĂ©tĂ© par des textes rĂ©glementaires ou lĂ©gislatifs Ă plusieurs reprises, notamment en 1963 (instauration d'un monopole sur les flux migratoires), 1971 (organisation de l'ONAMO).
En 1990, un changement de dénomination de l'ONAMO en Agence nationale de l'emploi, (Anem) est décidé. Un établissement chargé de l'indemnisation des travailleurs licenciés est mis en place en 1994, la Caisse nationale d'assurance-chÎmage (CNAC). En 1996, l'appui aux jeunes voulant créer leur entreprise est confié à l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ).
L'Anem verra son statut changer en 2004, au moment oĂč la crĂ©ation dâagences dâemploi privĂ©es est dĂ©cidĂ©e.
Histoire
LâONAMO
L'Office national algĂ©rien de la main-d'Ćuvre (ONAMO), crĂ©Ă© par dĂ©cret du . Il a pour principale fonction, Ă partir de 1963, la gestion des flux migratoires vers la France puis, dans les annĂ©es 1970, vers la RĂ©publique dĂ©mocratique allemande. Une ordonnance du prĂ©cise son organisation. Cependant, l'organisme a un rĂŽle limitĂ©, l'AlgĂ©rie ne conduisant pas de vĂ©ritable politique dâemploi pendant cette pĂ©riode[3].
En vertu d'un dĂ©cret algĂ©rien du , les candidats Ă l'Ă©migration la production d'un visa de l'ONAMO, qu'il peut obtenir s'il n'a pas trouvĂ© de travail un mois aprĂšs son inscription auprĂšs de l'office. Le nombre de personnes pouvant ĂȘtre accueillies est fixĂ© par la France : 35 000 par an en 1964, 25 000 par an Ă partir de 1967. Le gouvernement algĂ©rien met fin Ă lâĂ©migration dans ce cadre en [4].
Au total, l'ONAMO aurait permis l'installation légale de 225 800 travailleurs entre 1965 et 1973[5].
Missions
L'ANEM est chargĂ©e principalement de recueillir et de mettre en relation l'offre et la demande de travail. Elle a Ă©galement une fonction d'Ă©tude, dâanalyse et de diffusion des informations sur le marchĂ© du travail. Elle doit favoriser la mobilitĂ© gĂ©ographique et professionnelle des demandeurs d'emploi, sur le plan national comme international. Enfin, l'Anem sâest vu confier le contrĂŽle des organismes privĂ©s contribuant au service public de lâemploi, autorisĂ©s en vertu de la loi de 2004[9]. L'Anem s'est vu confier le contrĂŽle des organismes privĂ©s contribuant au service public de l'emploi, autorisĂ©s en vertu de la loi de 2004. Seize dâentre eux ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s entre 2009 et 2011.
Tout employeur est tenu de notifier toute offre d'emploi Ă lâagence de lâemploi de lâAnem ou Ă un organisme privĂ© agrĂ©Ă©.
L'Anem peut se voir confier la mise en Ćuvre de mĂ©canismes publics d'aide Ă l'emploi. C'est le cas depuis 2008 du Dispositif d'aide Ă l'insertion professionnelle (DAIP) qui vise Ă favoriser l'insertion professionnelle des jeunes nâayant pas encore exercĂ© une activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e.
Organisation
L'Anem a mis en place un réseau territorial comprenant :
- 208 Agences locales de lâemploi (ALEM) ;
- 48 Agences de wilaya de l'emploi (AWEM) ;
- 11 Directions régionales de l'emploi (DREM).
Les agences locales, complémentaires des agences de wilaya, sont constituées en fonction des besoins locaux ; il y en avait 151 fin 2009[10] et elles sont 208 en 2014 avec une moyenne de 10 nouvelles agences chaque année.
Un programme de recrutement pour la pĂ©riode 2006 â 2008 a Ă©tĂ© lancĂ© pour renforcer les effectifs de l'ANEM, qui Ă©taient de 805 cadres et agents en 2006[9]. Il y en avait 4 300 en 2012.
La direction gĂ©nĂ©rale, sise Ă Alger, est confiĂ©e entre 2011 et 2018 Ă Mohammed Tahar Chalal, ancien directeur gĂ©nĂ©ral de l'Agence nationale de soutien Ă l'emploi des jeunes (ANSEJ) [11]. Il est remplacĂ© en par Redha Ahmed Zegadi, ancien directeur rĂ©gional de lâANEM Ă Constantine[12].
Notes et références
- https://www.lexpressiondz.com/nationale/bensalah-nomme-de-nouveaux-dg-319185
- OIT : Lâemploi pour la justice sociale et une mondialisation Ă©quitable - Aperçu des programmes de lâOIT, GenĂšve, 2010
- Jean-Paul Barbier, L'intermédiation sur le marché du travail dans les pays du Maghreb, Bureau international du travail, GenÚve, 2006
- Laure d'Hauteville, Algériens : feu la liberté de circulation, dossier Cinquante ans de législation sur les étrangers, in Plein Droit n° 29-30, novembre 1995, Paris
- Jean Mottin, ChÎmage et immigration, in Vigilance et Action, n° 45, juin 1991, Mouvement Initiative et Liberté, Paris
- DĂ©cret 90-259 du 8/09/1990
- Loi n° 04-19 du 25 décembre 2004 relative au placement des travailleurs et au contrÎle de l'emploi
- Décret exécutif n° 06-77 du 18 février 2006
- Communication de monsieur le ministre du travail et de la sĂ©curitĂ© sociale relative Ă la rĂ©forme de lâagence nationale de l'emploi. Alger, 25 janvier 2007
- Fella Bouredji, L'Anem, un combat utopique contre le chĂŽmage, in La Tribune (quotidien), Alger, 30/01/2010
- Le directeur gĂ©nĂ©ral de lâAnsej nommĂ© Ă lâAnem, LibertĂ© (quotidien), Alger, 5/05/2011
- Anem : Zegadi Redha Ahmed nouveau DG, Le Chiffre dâaffaires 06/11/2018.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Paul Barbier, L'intermédiation sur le marché du travail dans les pays du Maghreb, Bureau international du travail, GenÚve, 2006.