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Affaire des 105

L'affaire des 105 (105인 사건, Baego-in sageon, 百五人事件) ou l'affaire du complot chrétien désigne l'arrestation de centaines de Coréens, pour la plupart chrétiens, par le gouvernement japonais à la suite de multiples tentatives d'assassinats du gouverneur-général de Corée Terauchi Masatake au début de la domination japonaise. 105 d'entre eux sont condamnés aux travaux forcés en 1912.

L'arrestation

DĂ©roulement

Cette affaire prend son origine Ă  Sonchon, une ville cĂ´tière du Pyongan du Nord. Le , le missionnaire amĂ©ricain George Mc Cune a une entrevue avec Terauchi. D'après les Japonais, ce dernier est alors victime d'une tentative d'assassinat. Cette accusation mène Ă  l'arrestation de plus de 700 CorĂ©ens Ă  partir d'. Tout comme les chrĂ©tiens, les membres et les dirigeants du Sinminhoe (l'association du nouveau peuple, un mouvement de modernisation de la sociĂ©tĂ© et de lutte pour l'indĂ©pendance) sont particulièrement visĂ©s et ce mouvement est alors dissout. En particulier, Kim Ku, Cha Yi-seok[1] et Yang Jeon-baek[2] sont emprisonnĂ©s. Le procès des 123 accusĂ©s se dĂ©roule le , il est considĂ©rĂ© comme une parodie de justice : il n'y a pas de preuves, les aveux ont Ă©tĂ© obtenus sous la torture et les accusĂ©s n'ont pas le droit de se dĂ©fendre. 105 personnes se rĂ©vèlent avoir Ă©tĂ© coupables de trahison et sont condamnĂ©es aux travaux forcĂ©s. Yang Jeon-baek est condamnĂ© Ă  deux ans d'emprisonnement.

Les occidentaux, traditionnellement favorables aux Japonais qui leur avaient ouvert ce pays, ont d'abord montré de la compréhension envers cette répression, jugée nécessaire dans une période de changement. Cependant, les missionnaires finirent par s'estimer victimes d'une persécution et cette affaire contribua dès lors à leur prise de distance envers l'administration japonaise et à donner une forte image de nationaliste aux protestants[3]. Les plaintes des Américains et des Britanniques n'ont que peu d'effet. Cependant, en , les derniers condamnés sont amnistiés et relâchés. Cha Yi-seok est libéré dès le .

Articles connexes

Références

  1. « Movement activist / Cha Yi-seok Â», The Independence Hall of Korea.
  2. « Movement activist / Yang Jeon-baek Â», The Independence Hall of Korea.
  3. In Soo Kim, « Towards Peace and Reconciliation between South and North Korean Churches : Contextual Analyses of the Two Churches Â»,dans Peace and Reconciliation: In Search of Shared Identity de Sebastian C. H. Kim, Pauline Kollontai et Greg Hoyland, page 136.

Sources principales

Liens externes

Source de la traduction

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