Adalbert de BohĂŞme
Adalbert de Bohême (en tchèque : Vojtěch), né en 1145 et mort le à Salzbourg, fut archevêque de Salzbourg de 1168 à 1177 et à nouveau de 1183 jusqu'à sa mort. Son règne fut marqué par le différend avec l'empereur Frédéric Barberousse.
Adalbert de BohĂŞme | ||||||||
Biographie | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Naissance | ||||||||
Ordre religieux | Prémontrés | |||||||
Décès | Salzbourg (Autriche) |
|||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination Ă©piscopale | ||||||||
Dernier titre ou fonction | ArchevĂŞque de Salzbourg | |||||||
ArchevĂŞque de Salzbourg | ||||||||
– | ||||||||
| ||||||||
– | ||||||||
| ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Vojtěch, baptisé sous le nom d'Adalbert en souvenir de son homonyme saint Adalbert de Prague, était le fils cadet du duc Vladislav II de Bohême et de sa première épouse Gertrude de Babenberg, fille du margrave Léopold IV d'Autriche. Son père se révéla un serviteur fidèle de l'empereur Frédéric, qui lui accorde le titre de roi de Bohême en 1158.
Adalbert a commencé sa carrière ecclésiastique au monastère de Strahov près de Prague. Le , il fut élu, sous-diacre encore, comme successeur de son oncle maternel Conrad II de Babenberg à l'archevêché de Salzbourg sous le nom d'Adalbert III. Après son arrivée à Salzbourg, il a été intronisé le . Il fut consacré par Ulrich II de Treven, patriarche d'Aquilée, le et a obtenu le pallium par le pape Alexandre III peu après.
N'ayant pas demandé l'investiture de l'empereur qui le soupçonnait de prendre le parti de son clergé très favorable à la papauté, il encourut la colère de Frédéric Barberousse. L'empereur ne voulut pas l'admettre en sa présence à la diète de Bamberg à la Pentecôte le , où il s'était rendu en compagnie de son père. Lorsque se répandit l'annonce de l'arrivée de Frédéric, Adalbert renonça à son siège et se retira quelque temps à l'abbaye d'Admont en Styrie. Un peu plus tard, toutefois, il reprit ses fonctions et essayait à se faire des alliés. En 1171, un réunion de conciliation à la médiation de l'archevêque Wichmann de Magdebourg échoue[1]
En mai 1174, la diète de Ratisbonne prĂ©sidĂ©e par l'empereur le dĂ©posa formellement et fit nommer Henri, prĂ©vĂ´t de Berchtesgaden, son successeur. Le pape dĂ©clara cette Ă©lection nulle et cita Adalbert III Ă Venise pour se dĂ©fendre devant son tribunal. NĂ©anmoins, lors de la paix de Venise, FrĂ©dĂ©ric finit par s'imposer : Adalbert dut renoncer Ă son siège et cĂ©der la place le Ă Conrad III de Wittelsbach. Il se retira Ă la rĂ©sidence d'Ulrich de Treven Ă AquilĂ©e et, plus tard, retourna en BohĂŞme pour devinir prĂ©vĂ´t Ă MÄ›lnĂk
Conrad III ayant été transféré à l'archidiocèse de Mayence, Adalbert III fut de nouveau élu comme archevêque le . Cette fois l'empereur approuva et il put occuper son siège. Le pape Lucius III confirma les privilèges de son église et sa suprématie sur l’évêché de Gurk en Carinthie par la charte du . Son successeur Célestin III lui accorda la dignité de légat apostolique pour sa province ecclésiastique. Sur le plan international, l’intervention d’Adalbert auprès de son parent le duc d'Autriche Léopold V de Babenberg en faveur du roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion fut couronné de succès. En mars 1198, il a participé à l'élection de Philippe de Souabe[2]
Adalbert III mourut le ; il est enterré dans la cathédrale Saint-Rupert de Salzbourg.
Notes et références
- Jörg K. Hoensch et Françoise Laroche (traduction), Histoire de la Bohême, Paris, Éditions Payot, (ISBN 2228889229), p. 69.
- Francis Dvornik, Les Slaves histoire, civilisation de l'Antiquité aux débuts de l'Époque contemporaine, Paris, éditions du Seuil, , 1196 p., p. 317.
Bibliographie
- (de) Europäische Stammtafeln Vittorio Klostermann, Gmbh, Francfort-sur-le-Main, 2004 (ISBN 3465032926), Die Herzoge von Böhmem II Volume III Tafel 55.
- (de) Andreas Bigelmair, « Adalbert III. », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 1, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 46–47 (original numérisé).