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Action catholique de la jeunesse belge

L’Action catholique de la jeunesse belge (A.C.J.B.) constitue un sous-groupe de l’Action catholique. En 1921, le chanoine Abel Brohée ainsi que l’abbé Louis Picard mettent sur pied l’Action catholique de la jeunesse belge (A.C.J.B.), soutenus par le cardinal Mercier[1]. Cette association laïque est subordonnée à la hiérarchie de l'Église[2].

Le pape Pie XI le 6 février 1939.

Historique

Contexte : l'action catholique

L'Action catholique, de par son caractère « strictement religieux et apolitique », se définit comme étant un mouvement établissant la collaboration des laïcs au sacerdoce de l’Église. L’Action catholique a été créée par le pape Pie XI, en Italie, dans un souci de protection des œuvres catholiques contre le fascisme. Elle n’a pas pour objectif le salut individuel mais la rechristianisation de la société[1].

Origine et Ă©volution

En 1921, le chanoine Abel Brohée ainsi que l’abbé Louis Picard mettent sur pied l’Action catholique de la jeunesse belge (A.C.J.B.), soutenus par le cardinal Mercier[1].

Monseigneur Picard, professeur Ă  Boulogne, inspirĂ© des pensĂ©es du chanoine BrohĂ©e, donna des confĂ©rences notamment dans des cercles d’étude afin d’enseigner l’Action Catholique aux jeunes[3]. La jeunesse, dès le dĂ©but, fut choisie comme pièce maĂ®tresse du mouvement. En 1910, Il lança le pĂ©riodique Le BlĂ© qui lève pour divertir « les sociĂ©tĂ©s estudiantines de vacances Â». En 1912, une action sur la jeunesse universitaire se mit en marche et en 1913, il publia L’Effort, un nouveau pĂ©riodique qui deviendra un des organes du mouvement. Le but de ce journal fut d’ « alimenter en doctrine et en spiritualitĂ© les cercles d’études qui se multipliaient pour former une Ă©lite militante Â»[3]. L’abbĂ© Picard en sera le directeur pendant 7 ans. Le centre d’intĂ©rĂŞt de ce journal Ă©tait l’actualitĂ© chrĂ©tienne, d’abord en Belgique et Ă  Rome puis dans le monde chrĂ©tien dans son ensemble[3].

C’est en 1920 que le mouvement devient populaire et s'accélère[3]. L'A.C.J.B regroupe un ensemble de plusieurs cercles d’études. Par conséquent, le groupe n'est pas homogène mais il amène les différents cercles à se rencontrer, ce qui déplaît à l'abbé Picard[3].

Le , lors du « Conseil FĂ©dĂ©ral de l’A.C.J.B Â», l’abbĂ© Picard donna la première dĂ©finition reconnue de son association. « La raison d’être de l’A.C.J.B. est de donner Ă  l’Église et Ă  la Patrie une Ă©lite de jeunes catholiques Ă©clairĂ©e, gĂ©nĂ©reuse et fortement organisĂ©e. Ses moyens sont exprimĂ©s par la formule traditionnelle : piĂ©tĂ©, Ă©tude, action. Sa devise est « la Belgique au Christ Â». Son insigne : l’épi de blĂ© enlaçant la croix. Son organe « L’Effort Â», pour les aĂ®nĂ©s ; pour les jeunes, « Le BlĂ© qui lève Â». Ses chefs : Nos Seigneurs les EvĂŞques de Belgique»[3].

En 1927, après le décès du cardinal Mercier, l’A.C.J.B accepte la division en groupes séparés, et s’occupera de coordonner ces différentes organisations, correspondant chacune à un milieu social particulier[1].

Caractéristiques

L'ACJB appartient Ă  l'Action catholique[4], elle est l'Ĺ“uvre des jeunes et cherche Ă  toucher l'ensemble de la population[5].

L'association est constituĂ©e des membres des cinq fĂ©dĂ©rations « homogènes Â» suivantes : la Jeunesse ouvrière ChrĂ©tienne (J.O.C.), la Jeunesse Estudiantine Catholique (J.E.C.), la Jeunesse IndĂ©pendante Catholique (J.I.C.), la Jeunesse Agricole Catholique (J.A.C.) et la Jeunesse Universitaire Catholique (J.U.C.). Elle contient Ă©galement des organismes centraux : le Conseil GĂ©nĂ©ral, le ComitĂ© GĂ©nĂ©ral ainsi que la Commission Centrale de Coordination[2].

Notes et références

  1. Emmanuel Gérard, La démocratie rêvée, bridée et bafouée : nouvelle histoire de Belgique 1918-1939, Cri, (ISBN 978-2-87106-546-3 et 2-87106-546-2, OCLC 760137750, lire en ligne), p. 131-132
  2. Association catholique de la Jeunesse belge, Manuel de l'A.C.J.B., Louvain, A.C.J.B.,
  3. G. Hoyois, Aux origines de l’action catholique : Monseigneur Picard, Bruxelles, Action catholique des Hommes, , p. 50-71
  4. Association catholique de la Jeunesse belge, op. cit., p.1
  5. G. Hoyois, L’association catholique de la jeunesse belge: aperçu sommaire, Bruxelles, Ed. Soc. d’Etudes Religieuses, , p.11

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • L’Action Catholique et la Nation, Actes du Congrès Doctrinal de l’Association catholique de la Jeunesse belge, Louvain, ed. de l’A.C.J.B, 1938.
  • Association catholique de la Jeunesse belge, Manuel de l’A.C.J.B., Louvain, ed. de l’A.C.J.B., 2004. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Gerard (E.) avec la collab. de Verleden (F.), Nouvelle histoire de Belgique: La dĂ©mocratie rĂŞvĂ©e, bridĂ©e et bafouĂ©e, Bruxelles, Le Cri, 2010. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Hoyois (G.), L’association catholique de la jeunesse belge: aperçu sommaire, Bruxelles, ed. Soc. d’Études Religieuses, 1925. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Hoyois (G.), Aux origines de l’action catholique : Monseigneur Picard, Bruxelles, ed. de l’Action catholique des Hommes, 1960. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Mercier (D.), La mission du jeune homme catholique, Louvain, ed. de l’ACJB, 1922.
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