Abir Aramin
Abir Aramin (en arabe : عبير عرامين et en hébreu : עביר עראמין) est une Palestinienne née en et morte le d'une fracture à l'arrière du crâne, lors d'une confrontation entre des lanceurs de pierres avec des garde-frontières israéliens. (La présence de lanceurs de pierre n'a jamais été prouvée, du moins à proximité de l'école où se rendait Abir. Dans la biographie qualifier Abir de "rebelle" relève de l'absurdité ! elle avait dix ans et était une écolière brillante)
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عبير عرامين |
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Biographie
Abir Aramin est la fille de Bassam Aramin, cofondateur de l'ONG Combattants pour la paix (en) et millitant du Fatah qui avait passé sept années en prison pour violence politique. Elle vit et suit sa scolarité dans la ville palestinienne d'Anata. Le , après avoir passé un examen de mathématiques dans la matinée, elle rejoint ses amis[1]. Peu après 9 h 10 du matin, pendant la manifestation dans la rue avec sa sœur et deux amis, elle est frappée à la tête par un projectile [1] - [2]. Elle est alors transportée au centre médical Hadassah à Jérusalem, où elle décède quatre jours plus tard[2] - [3]. (Tout cela n'est pas très juste : en fait Abir s'apprête à entrer dans son école quand elle est frappée derrière la tête par une balle en caoutchouc tirée par un soldat israélien qui vient d'arriver en jeep pas très loin de l'école d'Abir)
L'enquête des forces israéliennes maintient initialement qu'elle aurait été touchée par une pierre jetée par les militants palestiniens présents, mais n'a pas trouvé de preuves concluantes quant à la nature du projectile qui l'a percutée.
Procès
Après la mort d'Abir, son père s'engage à utiliser les moyens légaux existants pour faire reconnaître la responsabilité de l'État d'Israël dans la mort de sa fille. Dans les jours qui suivent le décès, les forces de défense israéliennes mènent une enquête interne pour déterminer les causes du décès et arrivent à la conclusion que les agents devaient disperser une manifestation où ils essuyaient des jets de pierre. Or, selon des témoignages la rue était complètement calme. Le procès dure environ 3 ans et demi avant la reconnaissance de la responsabilité « par négligence » d'un garde frontière israélien dans les événements qui ont causé sa mort. À la suite de son tir d'une balle en caoutchouc visant à disperser les militants[4] - [5]
Plusieurs rebondissements auront lieu dans cette affaire. La justice israélienne clot le dossier en automne 2008 et refuse une demande en appel pour sa réouverture. Le , la Cour de justice accepte sa réouverture et donne 14 jours aux plaignants pour fournir le matériel justifiant la poursuite des investigations[6].
Le , la Cour de justice de Jérusalem rend son jugement et reconnait l'État d'Israël responsable dans la mort d'Abir Arim et doit en conséquence verser 1,5 million ($430,000) de nouveaux shekalim à la famille Aramin [7] - [8] - [9].
Notes et références
- (en) Donald MacIntyre, « The tragic death of an activist's daughter », The Independent, (lire en ligne)
- Yasser Akawi, « Abir Aramin, 10 ans, tuée à la sortie de son école, à Anata », info-palestine.net, (lire en ligne)
- (en) Nurit Peled-Elhanan, « Let our children live », electronicintifada.net, (lire en ligne)
- (en) Aviad Glickman, « State to pay NIS 1.6 million over killing of Palestinian girl », ynetnews, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Harriet Sherwood, « Israel to pay family compensation over killing of Palestinian girl », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Donna Baranski-Walker, « The Israeli High Court and Abir Aramin », The Huffington Post, (lire en ligne)
- (en) Joanna Paraszczuk, « State to compensate family of dead Palestinian girl », The Jerusalem Post, (lire en ligne)
- (en) Sami Kishawi, « Abir Aramin, age 10, killed and ‘bought’ by the State of Israel », smpalestine.com, (lire en ligne)
- (en) Harriet Sherwood, « Israel to pay family compensation over killing of Palestinian girl », The Guardian, (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
- Combattants pour la paix (en)
- Enfants de paix (en)
- Apeirogon (roman) (2020, Colum McCann)
Lien externe
- [vidéo] Les combattants de la paix