Abd al-Rahman Sanchuelo
Abd al-Rahman Sanchuelo[1] (983–1009), né et mort à Cordoue, fut le fils d'Almanzor et premier ministre du calife Hicham II.
Biographie
Comme sa mère, Abda (née Urraca), était la fille de Sanche II de Navarre, il fut surnommé le petit Sanche[2].
Après la mort de son frère Abd al-Malik, dont on a dit qu'il l'avait empoisonné, il lui succède dans ses fonctions de hâdjib dont il ne fut guère plus que quatre mois.
Dès son accession au pouvoir, Abd al-Rahman fait ajouter au titre de An-Nasir ad-Dawla[3] « défenseur de la dynastie » qu’il avait déjà celui de al-Ma'mun[4] « En qui on a confiance[5]. » Ensuite il se fait désigner comme successeur au trône califal par Hicham II[6]. En 1009, un décret de Hicham II impose le port du turban à la cour. Ce décret est le prétexte que les opposants au calife vont saisir pour le renverser. Le lendemain de l’incident des turbans, Sanchuelo part en campagne contre le roi Alphonse V de León[7]. Les opposants profitent de son absence pour renverser Hicham II et le remplacer par son cousin Muhammad II. À son retour, Sanchuelo est fait prisonnier et exécuté le .
Annexes
Article connexe
Lien externe
- (ar) الأمويون/أمويو الأندلس/بنو أمية في الأندلس- ثم بني حمود, Les Omeyyades d'Andalousie puis les Hammudites
Bibliographie
- Charles ROMEY, Histoire d'Espagne, t. 5, , chap. 18e (« Gouvernement d'Abd el Rahman »), p. 10 à 14
- Évariste Lévi-Provençal, Histoire de l'Espagne musulmane, vol. 2, Maisonneuve & Larose,, , 435 p. (ISBN 978-2-7068-1387-0, présentation en ligne)
Notes et références
- arabe : ʾabū al-muṭaraf sanjūl “al-maʾmūn” ʿabd ar-raḥman ben ʾabī ʿāmir,
أبو المطرف سنجول "المأمون" عبد الرحمن بن أبي عامر
espagnol : Abderramán Sanchuelo - Sanchuelo ou Sandjul
- An-Nasir ad-Dawla en arabe : al-naṣīr al-dawla, النصير الدولة « défenseur de la dynastie. »
- Al-Ma'mun en arabe : al-maʾmūn, المأمون « celui en qui on a confiance. »
- Évariste Lévi-Provençal, op. cit., vol. 2 (lire en ligne), p. 291-292
- Évariste Lévi-Provençal, op. cit., vol. 2 (lire en ligne), p. 294
- Évariste Lévi-Provençal, op. cit., vol. 2 (lire en ligne), p. 296-297