Île Moucha
L'île Moucha est une petite île semi-désertique de la république de Djibouti à l'entrée du golfe de Tadjourah, à une quinzaine de kilomètres au large de la ville de Djibouti.
Île Moucha | |||
Au centre, à l'entrée du golfe, les îles Moucha et Maskali et les hauts-fonds qui les entourent | |||
Géographie | |||
---|---|---|---|
Pays | Djibouti | ||
Archipel | Îles Moucha (en) | ||
Localisation | Golfe de Tadjourah (Golfe d'Aden) | ||
Coordonnées | 11° 43′ 28″ N, 43° 11′ 30″ E | ||
Administration | |||
Autres informations | |||
Géolocalisation sur la carte : Djibouti
Géolocalisation sur la carte : océan Indien
| |||
Île à Djibouti | |||
Description
L'île possède une mangrove de palétuviers et est principalement connue pour la beauté de ses fonds sous-marins et comme site de plongée. Quelques petits îlots et l'île de Maskali se trouvent à proximité de Moucha, l'ensemble étant quelquefois nommé "îles Moucha". Ils constituent la partie émergée d'un récif corallien.
Histoire
En , la conclusion d'un traité d'amitié et de commerce entre le sultan Mohammed bin Mohammed de Tadjoura et le capitaine de frégate Robert Moresby de la Indian Navy est suivi de la vente de l'île Moucha à la Grande-Bretagne, officiellement pour dix sacs de riz[1]. La vente n'est toutefois suivi d'aucune occupation. En 1887, la Grande-Bretagne cède la souveraineté de l'île à la France en même temps qu'elle reconnaît la zone d'influence française dans le golfe de Tadjoura, en échange de l'abandon par la France de tout droit sur Zeila et les îles avoisinantes.
En 1900, un lazaret y est construit pour accueillir les personnes placées en quarantaine sanitaire[2], mais il n'est finalement pas utilisé faute de personnel médical disponible.
Les îles Moucha sont utilisées en 1914 par Henry de Monfreid comme cache d'armes qu'il essaye de vendre en contrebande[3]. Après que le dépôt a été découvert, un « détachement de gardes indigènes » est installé sur l'île [4], dont l'accès est interdit. Ce poste de surveillance est supprimé en .
Photos
- Vue aérienne
- Côte rocheuse
- Mangrove
- Plage
- Bungalows
Tourisme
En , le président Guelleh a annoncé le projet de louer l'île à des investisseurs chinois qui prévoient d'y construire un hôtel de luxe et un casino[5].
Le week-end, les habitants de Djibouti viennent sur l'ile[6], attirés par les plages de sable fin et les récifs de corail qui sont parfaitement préservés habritant des milliers de poissons[7].
Transports
À noter
- L'Île Moucha semble avoir été prise comme modèle par le Lieutenant X dans son roman Langelot fait le singe (1974), dans lequel il évoque l'île fictive de Bab-el-Salem, située comme l'île Moucha à une heure de trajet de boutre de Djibouti.
Notes et références
- En fait, le prix convenu était de quelques milliers de roupies et divers cadeaux, mais le sultan Mohammed, ne voulant pas partager cela avec les autres chefs afars, insista pour que le traité de vente ne mentionne que les sacs de riz. C. U. Aitchison, A Collection of Treaties, Engagements and Sunnuds relating to India and Neighbouring Countries, Calcutta, 1876, vol 7, p. 178.
- Jourdain (Henri), Dupont (Christian), D’Obock à Djibouti, Paris, A. Corbier, s.d.
- de Monfreid (Henry) [2000], Lettres de la mer Rouge - Écrits d’un aventurier, tome 2, Paris, Flammarion, 313 p.
- Arrêté du 28/12/1914, publié au Journal officiel de la colonies.
- Il Sole-24 Ore, cité par Courrier international, no 911, 17 au 23 avril 2008.
- « Plus belles plages du monde : cap sur l'île Moucha, au large de Djibouti », sur www.tf1info.fr (consulté le )
- « L'île Moucha - Office National du Tourisme Djibouti », sur guide.visitdjibouti.dj (consulté le )
Liens externes
- Photo aérienne et géologie des îles Moucha, Géologie de la république de Djibouti, 2002, Jean-Paul Berger.