Étoile variable de type Gamma Doradus
En astronomie, une variable de type Gamma Doradus est une étoile variable qui présente des variations de luminosité dues à des pulsations non radiales de sa surface. Ce sont typiquement des étoiles jeunes de la séquence principale, de type F précoce ou A tardif, les variations de luminosité sont de l'ordre de 0,1 magnitude avec des périodes voisines de la journée. C'est une classe observationnelle d'étoiles variables ayant été caractérisées pour la première fois dans la seconde moitié des années 1990, et les détails relatifs à la cause physique des variations de luminosité sont toujours en cours d'étude. Le prototype est Gamma Doradus.
En 1990, l'étoile 9 Aurigae a été remarquée varier pour la première fois. Cependant, aucune des explications existantes ne pouvait expliquer cette variabilité : l'étoile pulsait trop lentement, elle était située hors de la bande d'instabilité des variables de type Delta Scuti et il n'y avait aucune preuve de l'existence d'une matériau éclipsant[2]. Gamma Doradus et HD 96008 avaient toutefois déjà été remarquées comme présentant des caractéristiques similaires[2]. Ces trois étoiles, tout comme HD 224638, ont rapidement été théorisées comme faisant partie d'une nouvelle classe d'étoiles variables dont la variabilité est produite par des pulsations sur le mode g plutôt que sur le mode p comme c'est le cas pour les variables de type Delta Scuti[3]. HD 224945 et HD 164615 ont été remarquées présentant un comportement similaire, tandis que HD 96008 en a été exclue sur la base de sa période plus régulière[4]. Les phénomènes d'éclipses et de taches stellaires ont été rapidement exclus des causes de leur variabilité[5], et la variabilité de 9 Aurigae a été confirmée comme étant provoquée par des pulsations sur le mode g un an plus tard, appuyant que ces étoiles sont bien le prototype d'une nouvelle classe de variables[6]. Plus de dix autres candidates ont été rapidement trouvées[7] et ses découvreurs ont baptisé le groupe comme les « étoiles de type Gamma Doradus », d'après le membre le plus brillant et le premier dont la variabilité ait été mise en évidence[8].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gamma Doradus variable » (voir la liste des auteurs).
- Kazarovets, E.V., Samus, N.N., Durlevich, O.V., 2002, IAU Inform. Bull. Var. Stars, 4870, 1
- (en) « MAST: Barbara A. Mikulski Archive for Space Telescopes », Space Telescope Science Institute (consulté le )
- (en) K. Krisciunas, C. Aspin et al., « The 9 Aurigae system », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 263, no 3,‎ , p. 781 (DOI 10.1093/mnras/263.3.781, Bibcode 1993MNRAS.263..781K, arXiv astro-ph/9304008)
- (en) K. Krisciunas, « A new class of pulsating stars », American Astronomical Society, vol. 183,‎ , #84.02 (Bibcode 1993AAS...183.8402K)
- (en) L. Mantegazza, E. Poretti et F. M. Zerbi, « Unusual Variability among Early F-Type Stars - HD224638 and HD224945 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 270, no 2,‎ , p. 439 (DOI 10.1093/mnras/270.2.439, Bibcode 1994MNRAS.270..439M)
- (en) L. A. Balona, K. Krisciunas et A. W. J. Cousins, « Gamma-Doradus - Evidence for a New Class of Pulsating Star », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 270, no 4,‎ , p. 905 (DOI 10.1093/mnras/270.4.905, Bibcode 1994MNRAS.270..905B)
- (en) K. Krisciunas, R. F. Griffin et al., « 9 Aurigae: Strong evidence for non-radial pulsations », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 273, no 3,‎ , p. 662 (DOI 10.1093/mnras/273.3.662, Bibcode 1995MNRAS.273..662K, arXiv astro-ph/9407094)
- (en) K. Krisciunas et G. Handler, « A List of Variable Stars Similar to gamma Dor », Information Bulletin on Variable Stars, vol. 4195,‎ , p. 1 (Bibcode 1995IBVS.4195....1K)
- (en) K. Krisciunas, « What is known and not known about Gamma Doradus stars », Delta Scuti Star Newsletter, vol. 9,‎ , p. 17 (Bibcode 1995DSSN....9...17K)