Étienne V de Salmast
Étienne V de Salmast ou Stepannos V Salmastec‘i (en arménien Ստեփանոս Ե Սալմոստեցի ; mort en 1566) est Catholicos de l'Église apostolique arménienne de 1544 à 1566[1].
Étienne V de Salmast Ստեփանոս Ե Սալմոստեցի | |
Décès | |
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Désignation | 1544 |
Fin | 1566 |
Prédécesseur | Grégoire XI |
Successeur | Michel Ier |
Catholicos de l'Église apostolique arménienne
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Biographie
Né dans la ville de Salmast, non loin du lac d'Ourmia, on le surnomme également « Kosdantnoubolsetsi » car il a été élevé à Constantinople.
Il devient en 1540 le coadjuteur du Catholicos Grégoire XI de Byzance (1537-1542) et lui succède à sa mort deux ans plus tard. À cette époque, l’Arménie est devenue le champ clos où s’affrontent les armées des sultans ottomans et des Chahs séfévides[2]. Le pays est pillé par les deux parties et la population capturée et emmenée en esclavage. L’ampleur des dévastations incite le Catholicos à convoquer en 1547 une assemblée secrète de clercs et de laïcs à Etchmiadzin, qui décide de l'envoi du Catholicos en mission en Europe[1]. La gestion de son siège revient pendant ce temps à son 1er coadjuteur, Michel Ier de Sivas. En effet du fait des difficultés de l'époque, Étienne V de Salmast avait dû s'adjoindre quatre coadjuteurs : Michel Ier de Sivas en 1542, Basile ou Barsegh III en 1549, Grégoire XII en 1552 et Aristakès IV en 1555.
Étienne V se rend d'abord à Constantinople auprès du patriarche arménien Astavatzatour Ier (1537-1550). Il fait ensuite étape à Venise puis se rend à Rome auprès du Pape Jules III ; en 1550, année jubilaire[3], il y proclame l'union de l'Église arménienne à l'Église catholique[1], à la condition expresse qu'une action soit entreprise en faveur des Arméniens[4]. Il rencontre ensuite Charles Quint à Vienne et Sigismond III à Lvov[4], puis passe en Russie avant de revenir par la Crimée à Etchmiadzin. Sa mission n'a abouti à aucun résultat concret[4].
Il meurt peu après, en 1566, et son coadjuteur Michel Ier lui succède.
Notes et références
- Dédéyan 2007, p. 399.
- À la suite du traité d'Amasia en mars 1555, la quasi-totalité de l'Arménie est attribuée aux Ottomans.
- Dédéyan 2007, p. 460.
- Dédéyan 2007, p. 400.
Annexes
Bibliographie
- Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5).
- Joseph Fr. Michaud et Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, Paris, 1825, Tome XIII p. 442.