Éphèbe de Sélinonte
L'Éphèbe de Sélinonte ou Éphèbe de Castelvetrano est la statue d'un athlète grec qui fait une libation. C'est une sculpture en bronze. La statue est du deuxième quart du Ve siècle av. J.-C., découverte à Sélinonte et conservée au Musée de Selinuntino-Castelvetrano.
Éphèbe de Sélinonte | |
Éphèbe de Sélinonte, 2016. | |
Type | Statue |
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Dimensions | 85 cm |
Matériau | Bronze |
Période | Ve siècle av. J.-C. |
Culture | Grande-Grèce |
Date de découverte | 1882 |
Lieu de découverte | |
Description
La statue mesure environ 85 cm et il a été réalisé en bronze vers -460[1], vers la fin de la période archaïque[2]. Il représente un jeune homme accomplissant une libation. D'après l'historien local Giuseppe Camporeale, il s'agitait de Dionysus Iacchos[3].
C'est l'unique statue en bronze de cette taille retrouvée dans les vestiges siciliens[2]. Sa coiffure dénote une influence attique mais sa réalisation est d'« une gaucherie assez touchante, caractéristique d’un atelier local » selon Pierre Lévêque[1]. La tête semble plus ancienne que le corps[2].
Historique
Découvert en 1882 près de Sélinonte dans un sarcophage d'argile, il est exposé au musée local, puis dans l'église San Domenico. Restauré en 1927 sous la direction de Paolo Orsi, il rejoint les collections du Musée national de Palerme puis revient à Castelvetrano en 1933.
Il est volé dans la nuit du par Francesco Messina Denaro, parrain mafieux, père de Matteo Messina Denaro, et retrouvé en 1968[4]. À nouveau restauré à Rome, il est exposé au Musée archéologique régional Antonino-Salinas à Palerme puis à Castelvetrano depuis 1997.
Notes et références
- Pierre Lévêque, « Les colonies chalcidiennes de la côte septentrionale », La Sicile, Presses Universitaires de France, 1989, p. 279-290.
- « L'éphèbe de Sélinonte un « raté » retouché par les Anciens », sur www.lhistoire.fr (consulté le )
- (it) « L'EFEBO di Selinunte cambia nome, sarà Dioniso Íakchos - Giuseppe Camporeale scopre la reale identità », sur CastelvetranoSelinunte.it (consulté le )
- « Tra il Caravaggio, l’Efebo e il Satiro gli appetiti di Cosa nostra per l’arte », sur www.lasicilia.it (consulté le )