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Épître à Tite

L'Épître à Tite est un livre du Nouveau Testament attribué à l'apôtre Paul. Elle fait partie des trois épîtres pastorales.

Tite
Image illustrative de l’article Épître à Tite
La première page de l'Épître à Tite dans le Minuscule 699

Auteur traditionnel Paul
Auteur(s) selon l'exégèse disciples de Paul
Datation traditionnelle années 60
Datation historique vers 80-100
Nombre de chapitres 3
Canon biblique Épîtres pauliniennes

Contexte

Le texte est constitué d'une lettre (sans doute pseudépigraphique cependant, comme les deux autres épîtres trito-pauliniennes) à son disciple Tite, apôtre de la Crète. La Crète et Cyrénaïque constituaient au Ier siècle une province romaine.

Authenticité

Seules sept des épîtres attribuées à Paul sont jugées authentiques par la majorité des chercheurs : Rm, 1 Co, 2 Co, Ga, Ph, 1 Th et Phm. On les appelle « épîtres proto-pauliniennes »[1].

Les autres sont les trois « épîtres deutéro-pauliniennes », rédigées par des disciples directs de Paul (Ép, Col et 2 Th), et enfin les 3 « épîtres trito-pauliniennes » ou « pastorales », dues à des disciples plus tardifs (1 Tm, 2 Tm et Tt)[1] - [2].

Auteur et datation

L'exégèse remet en cause depuis longtemps l'attribution à Paul de Tarse de la rédaction des épîtres pastorales dont Tite fait partie et le faisceau des divers éléments présentés en ce sens depuis plusieurs décennies tend à laisser penser - dans un débat qui n'est pas clos - à un rédacteur disciple de Paul qui relèverait de la troisième génération de chrétiens. Néanmoins l'état de la recherche au début du XXIe siècle est encore porteur de différents débats sur la nature de ces épîtres, de leurs relations entre elles ainsi que d'approches nouvelles à la lumière des études socio-historiques ou de lectures féministes qui abordent la "patriarcalisation" de l'Église naissante et de ses ministères[3].

Quant à la datation, pour la majorité des commentateurs modernes, les trois épîtres pastorales sont l'œuvre d'un disciple de Paul de Tarse, écrites entre la fin du Ier et le début du IIe siècle[4].

Pour les auteurs qui estiment exacts les détails livrés par Tite ou qui considèrent Paul comme le rédacteur de l'épître, certains[5] considèrent que l’Épître à Tite et la Première lettre à Timothée ont été écrites, avec l'aide de Luc, à Philippes, durant le troisième voyage missionnaire, lors du séjour mentionné en Ac 20, 3 ; pour d'autres, le texte date plutôt d'une période qu'ils situent vers le milieu des années 60, après sa captivité à Rome, quand l'apôtre se déplace pour plusieurs séjours à l'est de l'Empire romain, particulièrement en Crète, à Éphèse et à Nicopolis[6].

Résumé

Le choix des responsables de l'Eglise.

Après des salutations (1,1-4), Paul précise les qualités et compétences nécessaires aux responsables des communautés chrétiennes (presbytres et episcopes) (1,5-9) qui doivent confondre les contradicteurs (1,10-16).

La perfection chrétienne.

Paul enseigne ensuite à Tite (2,1) le comportement que doivent avoir les vieillards (2,2), les femmes âgées (2,3), les jeunes femmes (2,4-5), les jeunes gens (2,6-8) et les esclaves (2,9-10).

Il poursuit en soulignant la perfection et l'espérance chrétienne (2,10-3,2), conséquence de leur régénération par l'Esprit-Saint (3,3-3,5) et cause de leur Salut (3,6-8); se défiant ainsi des disputes et polémiques (3,9-11).

Paul clôt sont épître par des instructions pratiques et des salutations (3,12-15).

Notes et références

  1. Vouga 2008, p. 164-165.
  2. Mimouni Maraval, p. 415.
  3. Voir à ce sujet et pour ces débats Redalié 2008, p. 345-347.
  4. Redalié 2008, p. 229.
  5. S. de Lestapis, op. cité ; Philippe Rolland, Les ambassadeurs du Christ, Paris, Cerf, 1991.
  6. Brown 2011, p. 692.

Voir aussi

Bibliographie

  • Stanislas de Lestapis, L'Énigme des pastorales de St Paul, Paris, Gabalda, .
  • Yann Redalié, « Les épîtres pastorales », dans Daniel Marguerat (dir.), Introduction au Nouveau Testament, Labor et Fides, , 4e éd. (1re éd. 2001).
  • Joseph Turmel, « Histoire de l'interprétation de I Tim. II-4 », Revue d'histoire et de littérature religieuses, t. 5, , p. 385-415 (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

Liens externes

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