Émile Mollard
Émile, Achille, Marie Mollard[2], né le à Saint-Cloud et mort le à Penne-d'Agenais, est un officier général français de l'armée de terre, résistant, s'étant illustré dans le camouflage du matériel dès avant les premiers instants de l'armée d'armistice.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 96 ans) Penne-d'Agenais |
SĂ©pulture | |
Pseudonymes |
Étienne Dubourg, Maurice |
Nationalité | |
Activité |
Grade militaire | |
---|---|
Conflits | |
Lieu de détention | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la DĂ©fense (GR 15 YD 1718)[1] |
Biographie
Il s'engage dans l'armée en 1914 et sert dans la cavalerie, sortant de la Grande Guerre avec le grade de sous-lieutenant.
En 1935, il est affecté à la section de l'armement et des études techniques[3], nouvellement créée et placée sous l'autorité du général Bloch[4].
Émile Mollard est le principal organisateur du service de la Conservation du Matériel (CDM) également désigné par Camouflage du Matériel[5]. À cet effet, il monte notamment une entreprise de matériels agricoles à Marseille dont la raison sociale est « Étienne Dubourg et Cie », Étienne Dubourg étant son nom d'emprunt[6].
L'ordre de bataille du service CDM est organisé à la date du dans les huit « divisions militaires » (DM) suivantes[7] :
- 7e DM : Bourg-en-Bresse (Ain)
- IXe DM : Châteauroux (Indre, Vienne)
- XIIe DM : Limoges (Haute-Vienne, Dordogne[8], Corrèze)
- XIIIe DM : Clermont-Ferrand (Allier, Puy-de-DĂ´me, Cantal, Haute-Loire)
- XIVe DM : Lyon (Rhône, Isère, Drôme)
- 15e DM : Marseille (Alpes-Maritimes, Var, Bouches-du-RhĂ´ne, Tunisie, Corse)
- XVIe DM : Montpellier (HĂ©rault, Tarn)
- XVIIe DM : Toulouse (Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Gers, Tarn-et-Garonne, Lot, Lot-et-Garonne)
Il regroupe à la même date 1 520 personnes, dont 213 officiers, 605 sous-officiers et 702 soldats ou personnels civils. L'occupant n'a de cesse d'éradiquer l'organisation jusqu'à pouvoir arrêter son chef, le colonel Mollard, le [8], ce qui le condamne à la déportation. Il en revient le .
Mollard termine sa carrière au grade de général de brigade et est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur.
Il est mort le à Penne-d'Agenais où, inhumé, une rue porte son nom.
Voir aussi
- Armée de Vichy
- Liste des réseaux et mouvements de la Résistance intérieure française (réseau Maurice )
- Organisation de résistance de l'Armée
- Jean Vallette d'Osia (L'armée d'armistice (Annecy))
- Tom Morel
- Le service secret du camouflage du matériel
Bibliographie
- Philibert de Loisy (préf. André Martel), La première résistance, le camouflage des armes : Les secrets du réseau CDM, 1940-1944, Sceaux, Esprit du Livre (L'), coll. « Histoire & Mémoires combattant », , 400 p. (ISBN 978-2-915960-71-6, présentation en ligne).
- Robert Belot, La RĂ©sistance sans de Gaulle : Politique et gaullisme de guerre, Fayard, , 668 p. (ISBN 978-2-213-62954-4), p. 668.
- Raymond Sereau, L'armée de l'armistice (1940-1942), Nouvelles Editions Latines, , 124 p. (présentation en ligne).
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- « Émile Mollard », sur Les Amis de la Fondation de la Résistance
- Robert Belot, op. cit., p. 227.
- Général Paul Dassault : l'armement et les études techniques de l'état-major de l'armée (1931-1945), 1948, sur cairn.info.
- « Émile Mollard principal organisateur du CDM », sur Musée de la résistance en ligne - 1939-1945 (consulté le )
- Raymond Sereau, op. cit., p. 33 .
- Service historique de la DĂ©fense
- le CDM sur Mémoire de résistances, un site du département de la Dordogne.