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Émile Forichon

Émile Forichon est un magistrat et homme politique français né le à Châteauroux (Indre) et décédé le au manoir d'Archys, commune de Mouhers (Indre).

Émile Forichon
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  66 ans)
Mouhers
Nationalité
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Distinction

Biographie

Avocat au barreau de Châteauroux en 1872, bâtonnier de l'ordre en 1878, il entre dans la magistrature en 1879. Sa carrière est ensuite particulièrement rapide.

Il est successivement procureur de la République à Châteauroux, avocat général à Bourges en 1880, procureur de la République à Nantes en 1882, procureur général à Bourges en 1883.

ProtĂ©gĂ© par Henri Brisson (natif de Bourges), il est choisi par celui-ci, alors garde des sceaux, comme secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ministère de la Justice en 1885 et, l’annĂ©e suivante, il est nommĂ© conseiller Ă  la Cour de Cassation. Il sera premier prĂ©sident de la Cour d'appel de Paris en 1898. Cette carrière aurait Ă©tĂ© « particulièrement rapide Â» (procureur gĂ©nĂ©ral Ă  36 ans) grâce Ă  sa haute dignitĂ© dans les loges. Dreyfusard convaincu, il Ă©tait membre de la Chambre criminelle de la Cour de Cassation qui a cassĂ© le le verdict de condamnation de Zola Ă  la suite de son "J'accuse" dans l'Aurore. Il participa aussi Ă  l'arrĂŞt sans renvoi qui innocenta Dreyfus en 1906.

Il est sénateur de l'Indre de 1900 à 1915, inscrit au groupe de l'Union Républicaine.

Personnage influent et, Ă  ce titre, souvent citĂ© dans la presse, il est adulĂ© par les uns, taxĂ© de clientĂ©lisme par ses adversaires politiques. Dans une chanson satirique de 1898 il est le « Grand Manitou Â» pour les humoristes du cabaret artistique castelroussin du Pierrot Noir[1].

Chevalier, officier, puis commandeur de la LĂ©gion d'honneur, il sera membre du conseil de l'ordre en 1895.

Forichon est inhumé dans le cimetière Saint-Denis à Châteauroux (tombe abandonnée)

Son buste en marbre exécuté par le sculpteur Raoul Verlet (1857-1923) a figuré au Salon des Artistes français de 1911. Un bronze correspondant est dans les réserves du musée d'Orsay[2].

Sources

  • " Lumières sur l'affaire Dreyfus" (Henriette Dardenne), 1964, p. 126,127,149
  • « Émile Forichon », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  • Archives nationales de France, dossier de LĂ©gion d'honneur LH/1000/19.
  • SALLE (Eugène) et coll., Biographies berrichonnes, Châteauroux, 1962.

Notes et références

  1. LACOUR Francesca, « Le Pierrot Noir : un "cabaret artistique" de la Belle Epoque à Châteauroux », Revue de l'Académie du Centre,‎ , p. 48-95 (ISSN 0243-8402)
  2. « base Joconde » (consulté le )
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