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Élections régionales de 2008 en Hesse

Les élections régionales de 2008 en Hesse (en allemand : Landtagswahl in Hessen 2008) se tiennent le , afin d'élire les 110 députés de la 17e législature du Landtag, pour un mandat de cinq ans.

Élections régionales de 2008 en Hesse
110 députés du Landtag
Majorité absolue : 56 députés
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 4 370 463
Votants 2 811 073
64,32% en diminution 0,3
Votes exprimés 2 742 959
Votes nuls 68 114
CDU Roland Koch
Voix 1 009 775
36,81%
en diminution 12
Députés élus 42 en diminution 14
SPD Andrea Ypsilanti
Voix 1 006 264
36,69%
en augmentation 7,6
Députés élus 42 en augmentation 9
FDP Jörg-Uwe Hahn
Voix 258 550
9,43%
en augmentation 1,5
Députés élus 11 en augmentation 2
Grünen Tarek Al-Wazir et Kordula Schulz-Asche
Voix 206 610
7,53%
en diminution 2,6
Députés élus 9 en diminution 3
Linke Dieter Hooge
Voix 140 769
5,13%
en augmentation 5,1
Députés élus 6 en augmentation 6
17e législature du Landtag
Diagramme
Ministre-président
Sortant Élu
Roland Koch
CDU
Roland Koch
CDU
election.de

Le scrutin est marqué par une très courte victoire de la CDU, qui perd sa majorité absolue acquise en et se trouve à égalité de sièges avec le SPD. Aucune majorité ne se dégageant, le ministre-président Roland Koch assure la gestion des affaires courantes.

Contexte

Aux élections régionales du , la CDU, au pouvoir depuis , du ministre-président Roland Koch remporte 48,8 % des suffrages exprimés et 56 députés sur 110, soit l'exacte majorité absolue du Landtag.

Le SPD, emmené par l'ancien ministre de l'Intérieur Gerhard Bökel, subit une déroute historique à l'époque. Il réunit seulement 29,1 % des voix, ce qui lui donne 33 élus. C'est alors son plus mauvais résultat en Hesse. Ce recul profite aux Grünen de Tarek Al-Wazir et Evelin Schönhut-Keil, qui rassemble 10,1 % des suffrages et 12 parlementaires. Le FDP de la ministre de la Science Ruth Wagner en profite lui aussi, totalisant 7,9 % des exprimés et neuf sièges.

Koch est donc investi pour un deuxième mandat à la tête d'un gouvernement monocolore. C'est la première fois depuis qu'un seul parti contrôle plus de la moitié des sièges du Landtag.

À la suite du scrutin, Bökel est débarqué de ses fonctions de direction au sein du SPD : Jürgen Walter lui succède en tant que président du groupe parlementaire, tandis qu'Andrea Ypsilanti le remplace comme présidente régionale du parti. En , après que l'ancien bourgmestre d'Offenbach-sur-le-Main Gerhard Grandke a renoncé à représenter le SPD lors des élections de , Ypsilanti est investie de justesse chef de file face à Walter, qui lui laisse en la direction du groupe parlementaire.

Mode de scrutin

Le Landtag est constitué de 110 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de quatre ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Hare.

Chaque électeur dispose de deux voix : la première (en allemand : Wahlkreisstimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 55 circonscriptions ; la seconde voix (en allemand : Landesstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land.

Lors du dépouillement, l'intégralité des 110 sièges est répartie à la proportionnelle sur la base des secondes voix uniquement, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau du Land. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.

Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée jusqu'à rétablir la proportionnalité.

Campagne

Principaux partis

Parti Chef de file Résultat en 2003
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands
Roland Koch
(Ministre-président)
48,8 % des voix
56 députés
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands
Andrea Ypsilanti 29,1 % des voix
33 députés
Alliance 90 / Les Verts
Bündnis90/Die Grünen
Tarek Al-Wazir et
Kordula Schulz-Asche
10,1 % des voix
12 députés
Parti libéral-démocrate
Freie Demokratische Partei
Jörg-Uwe Hahn 7,9 % des voix
9 députés

Sondages

Sondages en vue des élections régionales de 2008 en Hesse[1]
Institut Date CDU SPD Verts FDP Linke
Forsa 25/01/2008 38,5 % 37,5 % 6,5 % 9,5 % 4,5 %
AMR Düsseldorf 25/01/2008 37 % 38 % 7 % 10 % 5 %
Forsa 22/01/2008 38 % 38 % 7 % 9 % 5 %
GMS 18/01/2008 39 % 34 % 8 % 9 % 5 %
Forschungsgruppe Wahlen 18/01/2008 38 % 37 % 8 % 8 % 5 %
Infratest dimap 17/01/2008 38 % 37 % 7 % 8 % 6 %
Forschungsgruppe Wahlen 11/01/2008 40 % 36 % 7 % 8 % 5 %
Infratest dimap 09/01/2008 40 % 35 % 9 % 9 % 4 %
Emnid 05/01/2008 42 % 32 % 10 % 8 % 5 %
AMR Düsseldorf 29/12/2007 40 % 33 % 10 % 9 % 6 %
Forsa 12/12/2007 41 % 30 % 11 % 9 % 5 %
Forschungsgruppe Wahlen 07/12/2007 40 % 34 % 9 % 7 % 6 %
Dernières élections 02/02/2003 48,8 % 29,1 % 10,1 % 7,9 %

Résultats

Voix et sièges

Résultats des élections de 2008 en Hesse
Partis Circonscriptions Listes Total des sièges
Votes % Sièges +/− Votes % Sièges Total +/−
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 1 068 358 39,13 28 en diminution 25 1 009 775 36,81 14 42 en diminution 14
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 1 047 051 38,35 27 en augmentation 25 1 006 264 36,69 15 42 en augmentation 9
Parti libéral-démocrate (FDP) 196 004 7,18 0 en stagnation 258 550 9,43 11 11 en augmentation 2
Alliance 90 / Les Verts (Grünen) 206 250 7,55 0 en stagnation 206 610 7,53 9 9 en diminution 3
Die Linke (Linke) 106 975 3,92 0 en stagnation 140 769 5,13 6 6 en augmentation 6
Autres 105 547 3,87 0 en stagnation 120 991 4,41 0 0 en stagnation
Votes valides 2 730 185 97,12 2 742 959 97,58
Votes blancs et nuls 80 888 2,88 68 114 2,42
Total 2 811 073 100 55 en stagnation 2 811 073 100 55 110 en stagnation
Abstentions 1 559 390 35,68 1 559 390 35,68
Nombre d'inscrits / participation 4 370 463 64,32 4 370 463 64,32

Analyse

Avec à peine 3 500 voix d'avance, la CDU du ministre-président Roland Koch parvient à rester la première force politique de Hesse, perdant 12 points et un quart de ses députés. Elle se retrouve ainsi à égalité avec le SPD d'Andrea Ypsilanti qui se rétablit nettement en passant au-dessus de la barre des 35 % des suffrages exprimés.

Le reflux de la CDU profite tout juste au FDP, dont la progression lui permet toutefois de passer devant les Grünen, qui occupent depuis 21 ans la position de troisième force politique régionale. Enfin, la Linke, formation de gauche radicale récemment créée, confirme son implantation dans l'ancienne RFA en dépassant d'extrême justesse le seuil des 5 % des voix.

Conséquences

Bien que la gauche dispose de la majorité absolue, avec un total de 57 députés, elle est incapable de se mettre d'accord pour gouverner. À l'ouverture de la 17e législature le , Koch et son cabinet se voient charger de la gestion des affaires courantes.

Après deux échecs d'Andrea Ypsilanti à constituer en une « coalition rouge-verte » tolérée par Die Linke, à cause de résistances internes au Parti social-démocrate, l'ensemble des forces parlementaires se prononcée pour des élections anticipées, convoquées le .

Notes et références

  1. (de) « Sonntagsfrage – Hessen (Wahlumfrage, Wahlumfragen) », sur wahlrecht.de (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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