Élection présidentielle nigérienne de 1999
L'élection présidentielle nigérienne de 1999 a lieu les et afin d'élire le président de la République du Niger. Huit mois après le coup d'État militaire, le colonel à la retraite Mamadou Tandja de l'ancien parti unique Mouvement national pour la société du développement succède au major Daouda Malam Wanké, le chef de la junte qui a assassiné le président Ibrahim Baré Maïnassara. Il s'agit de la deuxième élection présidentielle démocratique de l'histoire du pays, après celle de 1993.
Élection présidentielle nigérienne de 1999 | |||||
17 octobre 1999 (1er tour) 24 novembre 1999 (2e tour) |
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Corps électoral et résultats | |||||
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Inscrits | 4 560 508 | ||||
Votants au 1er tour | 1 990 370 | ||||
43,64 % | |||||
Votants au 2d tour | 1 815 411 | ||||
39,40 % | |||||
Mamadou Tandja – MNSD | |||||
Voix au 1er tour | 617 320 | ||||
32,33 % | |||||
Voix au 2e tour | 1 061 731 | ||||
59,89 % | |||||
Mahamadou Issoufou – PNDS | |||||
Voix au 1er tour | 435 041 | ||||
22,79 % | |||||
Voix au 2e tour | 710 923 | ||||
40,11 % | |||||
Mahamane Ousmane – CDS-Rahama | |||||
Voix au 1er tour | 429 827 | ||||
22,51 % | |||||
Hamid Algabid – RDP-Jama'a | |||||
Voix au 1er tour | 206 763 | ||||
10,83 % | |||||
Moumouni Adamou Djermakoye – ANDP-Zaman Lahiya | |||||
Voix au 1er tour | 147 672 | ||||
7,73 % | |||||
André Salifou – UPDP-Chamoua | |||||
Voix au 1er tour | 39 641 | ||||
2,08 % | |||||
Amadou Ali Djibo – UNI | |||||
Voix au 1er tour | 32 977 | ||||
1,73 % | |||||
Président de la République | |||||
Sortant | Élu | ||||
Daouda Malam Wanké armée |
Mamadou Tandja CDS-Rahama | ||||
Contexte
Des élections de conseils locaux ont eu lieu en février 1999. Elles constituaient une étape de la décentralisation souhaitée, mais aussi une tentative de remise en place d'un processus démocratique après le mauvais souvenir des élections présidentielle et législatives qui ont suivi le coup d’État de 1996. Des violences et des irrégularités, perpétrées par des forces de sécurité et les membres du RDP-Jama’a, le parti créé par le général Baré Maïnassara, ont caractérisé à nouveau ces élections. La tension est restée vive entre le pouvoir et les partis d'opposition, s'ajoutant à des contestations de Baré Maïnassara au sein même de l'armée nigérienne dont il est issu et qui l'a porté au pouvoir[1].
Deux jours après l'annonce des résultats des élections, le général Baré Maïnassara est assassiné sur le tarmac de l’aéroport militaire de Niamey par des membres de sa propre garde présidentielle[2].
Daouda Malam Wanké fait élaborer une nouvelle Constitution, adoptée par référendum en . Ce nouveau militaire aux commandes du pays, Wanké, dirige un gouvernement de transition, le Conseil de réconciliation nationale, vers une élection présidentielle démocratique, qui a lieu en octobre et .
Candidats
Sept candidats briguent le fauteuil présidentiel dans un scrutin très ouvert, dont l'ancien président Mahamane Ousmane, élu en 1993 et renversé par un coup d'État militaire trois ans plus tard[3].
Résultats
Mamadou Tandja et Mahamadou Issoufou arrivent en tête du premier tour[4]. Mahamane Ousmane a manqué de très peu la qualification au second tour de l'élection présidentielle[5].
Au second tour, le colonel à la retraite Mamadou Tandja l'emporte avec quasiment 60 % des suffrages[6].
Candidats | Partis | Premier tour | Second tour | |||
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Voix | % | Voix | % | |||
Mamadou Tandja | MNSD | 617 320 | 32,33 | 1 061 731 | 59,89 | |
Mahamadou Issoufou | PNDS | 435 041 | 22,79 | 710 923 | 40,11 | |
Mahamane Ousmane | CDS-Rahama | 429 827 | 22,51 | |||
Hamid Algabid | RDP-Jama'a | 206 763 | 10,83 | |||
Moumouni Adamou Djermakoye | ANDP-Zaman Lahiya | 147 672 | 7,73 | |||
André Salifou | UPDP-Chamoua | 39 641 | 2,08 | |||
Amadou Ali Djibo | UNI | 32 977 | 1,73 | |||
Votes valides | 1 909 241 | 95,92 | 1 772 654 | 97,64 | ||
Votes blancs et nuls | 81 129 | 4,08 | 42 757 | 2,36 | ||
Total | 1 990 370 | 100 | 1 815 411 | 100 | ||
Abstention | 2 570 138 | 56,36 | 2 792 679 | 60,60 | ||
Inscrits / participation | 4 560 508 | 43,64 | 4 608 090 | 39,40 |
Représentation des résultats du second tour :
Mamadou Tandja (59,89 %) |
Mahamadou Issoufou (40,11 %) | ||
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Majorité absolue |
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Coup d'État de 1999 au Niger » (voir la liste des auteurs).
- Boubacar Issa Abdourhamane, « Alternances militaires au Niger », Politique africaine, vol. 74, , p. 85-94 (lire en ligne )
- « Niger : l'assassinat du président menace les efforts de redressement économique » , sur Les Echos, (consulté le )
- Stephen Smith, « Niger: présidentielle sans risque pour les putschistes » , sur Libération (consulté le )
- « Niger L'ex-colonel Tandja en tête de la présidentielle » , sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « NIGER : Le second tour de l'élection présidentielle opposera Tanja Mamadou à Mahamadou Issoufou », Le Monde.fr, (lire en ligne , consulté le )
- « Mamadou Tandja élu président du Niger huit mois après le coup d'Etat militaire », Le Monde.fr, (lire en ligne , consulté le )
- « Elections in Niger » , sur africanelections.tripod.com (consulté le )
Articles connexes
Liens externes
- Rapport de la mission d'observation, ACE Electoral Knowledge Network
- Rapport de la mission d'observation, Organisation internationale de la Francophonie