Ère Meiwa
L'ère Meiwa (en japonais : 明和) est une des ères du Japon (年号, nengō, littéralement « le nom de l'année ») suivant l'ère Hōreki et précédant l'ère An'ei. Elle couvre la période qui s'étend du mois de au mois de [1]. Les empereurs régnants sont Go-Sakuramachi-tennō (後桜町天皇) et Go-Momozono-tennō (後桃園天皇)[2]
Changement de l'ère
- 1764 Meiwa gannen (明和元年) : le nom de l'ère devient Meiwa (« Lumineuse harmonie ») en raison du couronnement de l'impératrice Go-Sakuramachi.
En tant que phénomène culturel, la littérature de cette période documente des tentatives de distiller les caractéristiques globales des habitants d'Edo (Edokko ) en une description généralisante de miniatures. Ces traits (Edokko Katagi) sont utilisés pour faire apparaître un contraste entre les Edokko et ceux qui n'ont pas cette brillante « sophistication » - ceux qui ne sont pas de la ville comme les marchands de la région de Kyoto-Osaka ou les samouraï des lointaines provinces. Parfois les Edokko Katagi sont présentés avec fierté et utilisés de façon moqueuse[3].
Événements de l'ère Meiwa
- 1765 (Meiwa 2) : Émission de pièces de cinq momme.
- 1766 (Meiwa 3) : Un plan d'insurrection pour déplacer le shogun est contrarié[4].
- 1768 (Meiwa 5) : Cessation de l'emploi des pièces de cinq momme.
- 1770 (Meiwa 7) : Un typhon détruit le palais impérial nouvellement construit à Kyoto[5].
- 1770 (Meiwa 7) : Une grande comète (comète Lexell) avec une très longue queue illumine le ciel nocturne pendant l'été et l'automne[5].
- 1770 (Meiwa 7) : Bien que personne ne peut le savoir à l'époque, c'est la première de 15 années consécutives de sécheresse au Japon[5].
- (Meiwa 9, 26e jour du 1er mois) : Le « Grand incendie Meiwa » - une des trois plus grandes catastrophes d'incendiaires de l'histoire d'Edo. Des rapports non officiels décrivent une bande de cendres et de ruines de près de 8 km de large et 24 km de long qui détruit 178 temples et sanctuaires, 127 résidences de daimyo, 878 résidences non officielles, 8 705 maisons de bannerets et 628 blocs de logements de marchands avec des estimations de plus de 6 000 victimes. Toutes ces dévastations engendrent par la suite des coûts faramineux de reconstruction[5].
- (Meiwa 9, 4e jour du 6e mois) : Une terrible tempête frappe la région du Kantō entraînant des inondations et ruinant les cultures[5].
- (Meiwa 9, 19e jour du 6e mois) : Une autre tempête avec plus d'inondations et des vents non moins intenses fait s'effondrer quelque 4000 maisons dans Edo seul[6].
- 1772 (Meiwa 9) : On dit à l'époque que « Meiwa 9 est l'Année des Ennuis » car elle est marquée par une extraordinaire succession de calamités naturelles. Le jeu de mots est fait en reliant les mots Meiwa + ku (qui signifie « Meiwa 9 ») et le mot de consonance semblable meiwaku (qui signifie « malheur » ou « ennui »)[5].
- 1772 (Meiwa 9, 11e mois) : Le nengō est changé en Anei (« tranquillité éternelle ») mais cet acte symbolique s'avère inutile[7].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Meiwa » (voir la liste des auteurs).
- Nussbaum, Louis-Frédéric. (2005). Meiwa Japan Encyclopedia, p. 625 sur Google Livres; n.b., Louis Frédéric est le pseudonyme de Louis-Frédéric Nussbaum, voir Deutsche Nationalbibliothek Authority File.
- Titsingh, Isaac. (1834). Annales des empereurs du japon, p. 419.
- Nara, Hiroshi. (2004). The Structure of Detachment: the Aesthetic Vision of Kuki Shūzō with a translation of "Iki no kōzō", p. 1.
- Screech, T. Secret Memoirs of the Shoguns: Isaac Titsingh and Japan, 1779-1822. pp. 139-145.
- Hall, John. (1955). Tanuma Okitsugu, 1719-1788, p. 120.
- Hall, p. 120.
- Hall, p. 169.
Voir aussi
Bibliographie
- Titsingh, Isaac. (1820). Mémoires et Anecdotes sur la Dynastie régnante des Djogouns, Souverains du Japon, avec la description des fêtes et cérémonies observées aux différentes époques de l'année à la Cour de ces Princes, et un appendice contenant des détails sur la poésie des Japonais, leur manière de diviser l'année, etc.; Ouvrage orné de Planches gravées et coloriées, tiré des Originaux Japonais par M. Titsingh; publié avec des Notes et Éclaircissements par M. Abel Rémusat. Paris : Neveu. --On ne peut pas lire ce livre rare en ligne, mais la bibliothèque de l'université de Stanford l'a déjà numérisé le 22 mai 2006.
- Titsingh, Isaac. (1834). [Siyun-sai Rin-siyo/Hayashi Gahō (林鵞峰), 1652]. Nipon o daï itsi ran; ou, Annales des empereurs du Japon, tr. par M. Isaac Titsingh avec l'aide de plusieurs interprètes attachés au comptoir hollandais de Nangasaki; ouvrage re., complété et cor. sur l'original japonais-chinois, accompagné de notes et précédé d'un Aperçu d'histoire mythologique du Japon, par M. J. Klaproth. Paris: [Royal Asiatic Society] Oriental Translation Fund of Great Britain and Ireland.--Deux exemplaires numérisés de ce livre rare ont été maintenant rendus accessibles en ligne : (1) de la bibliothèque de l'université du Michigan, numérisé le 30 janvier 2007 ; et (2) de la bibliothèque de l'université de Stanford, numérisé le 23 juin 2006. Vous pouvez le consulter en cliquant ici.
- Hall, John Whitney. (1955). Tanuma Okitsugu, 1719-1788: Forerunner of Modern Japan. Cambridge: Harvard University Press. OCLC 445621
- Nara, Hiroshi. (2004). The Structure of Detachment: the Aesthetic Vision of Kuki Shūzō with a translation of "Iki no kōzō." Honolulu: University of Hawaii Press. (ISBN 082482735X et 9780824827359); (ISBN 0824828054 et 9780824828059); OCLC 644791079
- Nussbaum, Louis Frédéric et Käthe Roth. (2005). Japan Encyclopedia. Cambridge: Harvard University Press. (ISBN 0-674-01753-6 et 978-0-674-01753-5); OCLC 48943301
- Screech, Timon. (2006). Secret Memoirs of the Shoguns: Isaac Titsingh and Japan, 1779-1822. London: RoutledgeCurzon. (ISBN 0-203-09985-0 et 978-0-203-09985-8); OCLC 65177072
Liens externes
- Comète Lexell : -- la comète (D/1770 L1) est nommée d'après Lexell.
- Le calendrier japonais sur le site de Bibliothèque nationale de la Diète
- Toyohara Chikanobu, Mirror of the Ages (Jidai Kagami): Meiwa no koro.